Rétro / Garage - Jaguar Type E «Semi-Lightweight»

 «Une ‘semi-légère’ de 1963», lance le Limbourgeois. «Une vraie Lightweight d’usine a pris trop de valeur, plus personne n'ose courir avec… Mais il est possible de participer avec une Type E transformée conformément aux règlements FIA! On part généralement d’un cabriolet qu’on élargit et qu’on équipe d’un toit rigide. Le long capot est remplacé par une feuille alu et le réservoir d'essence est un modèle de course de 120 litres. De quoi s'amuser pendant une heure et demie, car le six-en-ligne de 4,2 litres et 300 ch est un gouffre à essence», ironise Jan.

Avec 375 Nm pour 1.100 kg, les performances sont plus que grisantes, même si l'on ne peut pas en dire autant des freins. «À l'avant, les roues restent le facteur limitant, tandis qu'à l'arrière, les disques sont à l'intérieur, ce qui entraîne des surchauffes. D'où la fente de refroidissement perforée sur le couvercle du coffre, qui canalise la chaleur des freins.»

Une vraie Lightweight d’usine a pris trop de valeur, plus personne n'ose courir avec !

En ouvrant la petite porte, on n’est plus dans l’élégance britannique: il s'agit d'une voiture de course pure souche, Recaro unique et tubulures d’arceau. «Si vous mesurez plus de 1,85 m, vous ne pouvez pas monter à bord». Ce qui brise tout rêve de votre serviteur de 1m97. L'agilité requise pour monter et descendre implique également une certaine limite d'âge, mais à 73 ans, Jan défie le temps. En témoigne son étagère à trophées, constellée de coupes, la plupart datant de ses années de rallycross. «L'année prochaine, ça fera un demi-siècle que je pilote. J’ai commencé avec une petite DAF sur l'Eurocircuit de Valkenswaard. Je ne pouvais pas imaginer qu’un jour mon garage abriterait les bolides de mes rêves.»

Oui, car outre la Type E, on relève notamment une 911 des années 1970 et une Ford Sierra RS Cosworth des années 1980, avec lesquelles Jan martyrise le tarmac lors des courses d’ancêtres. Pilote un jour, pilote toujours.

Photos : Dennis Noten