Les vieilles voitures sont souvent des madeleines de Proust, un retour vers l’enfance ou l’adolescence. Pas chez Julien Libioul, né en 1985 et propriétaire d’une Ford Capri de 1981. Ne croyez pas non plus que c’est son travail au sein du bureau des Relations publiques de Ford Belgique qui l’a incité à s’acheter un modèle iconique garni d’un ovale bleu.
D’ailleurs, les Libioul père et frère ont humé, par le passé, les fragrances de voitures qui ont marqué leur époque: de la Rover P6 à la Toyota Starlet en version propulsion en passant par l’Opel Manta GTE, la BMW Z3 ou la M3. «J’ai toujours été intéressé par la Capri», se souvient Julien. «Il faut dire que son look n’est pas banal. Je ne cherchais pas vraiment à en acquérir une, mais quand j’ai vu ce modèle à un prix intéressant dans un très bel état d’origine, je n’ai pas longtemps réfléchi. Son compteur avouait 74.000 km. J’en suis seulement le 3e propriétaire.
Le toit n’est ni noir ni ouvrant. Tant mieux: c’est un souci, celui des infiltrations, en moins...
Avec une vieille voiture, on hérite souvent d’une histoire. Le monsieur qui me l’a vendue commençait à pleurer quand je l’ai emmenée.» Et puis, conduire une auto de plus de quarante ans tient aussi du rituel. «Ce genre d’engin évolue avec son conducteur. Désormais, la Capri est un élément de la famille. Quand on entre dans l’habitacle, on hume des odeurs inhabituelles, on entend d’autres bruits. Mettre en route cette Ford tient du cérémonial. Il faut d’abord faire chauffer la mécanique avant d’aller la pousser sur les routes de campagne. Mon modèle est doté d’un moteur 2 litres 4-cylindres de 101 ch mis en valeur par une boîte manuelle à 4 rapports.»
Julien Libioul insiste: sa Capri a été bichonnée par ses deux propriétaires précédents… À l’exception de quelques ‘grattes’ du côté droit liées à l’envie du proprio de se séparer d’un sticker qui avait mal vieilli, le «Venician Red» résiste aussi bien aux morsures du temps que le Campanile de la cité lacustre. «Sa robe rouge demeure magnifique. Elle est joliment soulignée par les pare-chocs noirs. Quant au toit, il est tout ce qu’il y a de plus conventionnel. Il n’est ni noir ni ouvrant. Tant mieux: c’est un souci, celui des infiltrations, en moins. Du côté mécanique, je n’ai pas de grosse intervention à déplorer. J’ai juste changé les silent-blocks du train avant. C’est tout.» Achetée à l’été 2022, Julien Libioul a parcouru environ 2.000 km à son volant depuis. «Aujourd’hui, une Ford Capri vaut environ 10.000 €. Mais j’aime penser que la mienne pourrait partir à 12.000 € tant elle est belle.»
Texte : Dominique Dricot
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!