«La 996 était alors, et de loin, la meilleure Turbo de tous les temps, mais son design particulier l’a desservi et ne l’a pas rendue populaire. Beaucoup ont critiqué ses feux avant en forme d’œufs sur le plat. Mais c’était complétement injustifié selon moi. Aujourd’hui, cette 996 Turbo est le choix des connaisseurs grâce à sa facilité d’usage, sa fiabilité et son niveau de performances exceptionnel. Tout cela à un prix qui reste intéressant. Mais mon choix se porterait sur une boite manuelle.» - Walter Röhrl
Oui, vous avez bien lu; le grand Walter recommande aujourd’hui d’opter pour une 996 Turbo à boite manuelle. C’est parce que, pour la première fois dans l’histoire de la 911 Turbo, cette génération était aussi proposée en boîte automatique, à savoir la Tiptronic 5, l’ancêtre un peu paresseuse de l’excellente PDK qui arrivera plus tard. Or, cette Tiptronic étouffe quelque peu la pétulance de son moteur exceptionnel.
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Et si la génération 996 a connu des problèmes de fiabilité sur ses moteurs atmosphériques (3,4 litres), passés au refroidissement liquide, rappelons-le, il n’en va pas de même pour la Turbo, donc la conception du moteur est complétement différente. Un conseil: si vous trouvez une belle 996 Turbo boîte manuelle, n’hésitez pas, avant que la cote s’envole...
Moteur de course
Et si la 996 fut présentée en 1997 à Francfort, il faudra attendre deux ans avant que sa déclinaison Turbo ne soit dévoilée. Raison pour laquelle, entre-temps, la production de la 993 Turbo fut prolongée jusqu’en avril 1998. Et c’est au salon de Francfort 1999 que fut enfin dévoilée la Turbo, pour une commercialisation en 2000.
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La conception de son flat-six à refroidissement liquide s’inspire directement de celle des blocs GT1 et GT3 et s’éloigne donc de celle des Carrera et Boxster à la réputation peu flatteuse. Par exemple, bloc moteur et culasses (à 4 soupapes par cylindre) forment des ensembles séparés et les quatre arbres à cames en tête sont entraînés par chaine, directement par le vilebrequin.
VarioCam Plus
Une conception directement issue de la compétition. Cette 996 inaugure aussi la levée variable des soupapes d’admission (VarioCam Plus), les freins en carbone-céramique PCCB (en option: une première mondiale à l’époque) et ses deux turbos sont chacun munis de leur propre intercooler. On le voit, cette 996 Turbo, par la somme de ses innovations, vaut bien plus que le désaveu dont elle est injustement victime aujourd’hui.
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À partir de 2004, Porsche la proposera aussi en cabriolet (la première 911 Turbo Cabrio depuis 1987) et en Turbo S (450 ch au lieu de 420), dotée de série des freins PCCB.
À retenir...
La première 911 Turbo disponible en boite automatique, freins en carbone-céramique en première mondiale, retour de la Turbo Cabriolet
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