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Loisirs / Série d’été 2019 – Le viaduc de Millau

Rédigé par Olivier Duquesne le 05-07-2019

Cet été, nous partons à la découverte de ponts (en juillet) et tunnels (en août) hors normes sur les routes européennes. Ce vendredi, découvrons le viaduc de Millau, sur la route de la Belgique au sud de la France.

La localisation

Le viaduc est situé dans l’Aveyron, à Millau, entre Clermont-Ferrand et Béziers sur l’autoroute A75 « La Méridienne », sur l’un des grands itinéraires entre le nord de l’Europe et la Méditerranée. Cette autoroute a permis de désenclaver le Massif central et le viaduc évite de passer par la ville de Millau. Ce pont à haubans en béton et acier franchit la vallée du Tarn entre le causse Rouge et le causse du Larzac.

Les origines

Sur la route vers le Sud, en été, Millau était un gros « point noir » de la 2de moitié du XXe siècle. L’autoroute A75, gratuite, s’arrêtait à l’approche de la ville où tout le trafic était dirigé vers le seul pont traversant le Tarn dans cette vallée. Il y avait jusqu’à 40.000 véhicules par jour à Millau. D’où des kilomètres d’embouteillage et une énorme perte de temps. La construction du viaduc était donc essentielle, tant pour la tranquillité des habitants que pour les vacanciers pressés. Le projet a été initié en 1987, avec plusieurs itinéraires avec ou sans pont, et même avec tunnel. Ce fut finalement l’option du viaduc qui fut choisie au début des années 90. Cinq types de ponts avaient été déposés. C’est finalement celui à haubans de l’ingénieur français Michel Virlogeux et de l’architecte anglais Lord Norman Foster qui fut choisi, notamment pour son esthétisme. Il a malgré tout fallu de nombreuses études, car les défis étaient nombreux : relier deux versants séparés de 2 km par une brèche abrupte d’un peu plus de 200 m de haut, résister à des vents violents (jusqu’à 200 km/h) et être capable d’absorber des secousses sismiques. Toutefois, la construction n’a duré que 3 ans entre 2001 et sa mise en service le 16 décembre 2004. Ce pont est également un peu belge grâce au travail du Bureau d'études Greisch situé à Liège.

La construction

La réalisation de ce viaduc de 2460 m de long a été menée par le groupe Eiffage. Il a obtenu une concession pour 78 ans, dont 3 pour la construction du pont. Par moment, il y avait plus de 600 compagnons sur le chantier. Lequel a connu 6 étapes importantes. La première fut l’élévation des 7 piles de mars 2002 à décembre 2003. La deuxième étape, sans doute la plus remarquable, a été le lançage du tablier. Les concepteurs ont utilisé une technique de translation, tronçon par tronçon. De fin avril à fin mai 2004, les 18 parties ont été amenées à l’aplomb du Tarn à une vitesse de 9 m/h. Chacune de ses opérations de lançage durait 48 h non-stop. Le 28 mai 2004, la 3e étape était franchie avec la jonction du pont à 270 m du sol, finissant ainsi la pose du tablier de 36.000 tonnes. La 4e étape a été l’installation des 7 pylônes d’acier de 87 m, en 3 mois. L’étape du haubanage a nécessité l’installation de 11 paires de haubans par pylône en fixant des torons un à un avant de les tendre avec une tension entre 900 et 1200 tonnes. La dernière étape fut celle de la finition, dont la pause de l’enrobé. Ce revêtement a été placé en 4 jours entre le 21 et le 24 septembre 2004. Le viaduc de Millau a finalement été inauguré le 14 décembre 2004 et mis en service le 16 décembre 2004. Il est garanti pour 120 ans !

Les dimensions

Le viaduc de Millau est un pont à records. Son tablier haubané de 2460 m de long pour 32 m de large a dépassé celui du pont Rion-Antirion. Il a donc été le plus long au monde de décembre 2004 à 2013, année où il a été dépassé par le pont Jia-Shao (2680 m) en Chine. Il a gardé le record de l’ensemble pile-pylône le plus haut du monde : 343 m. Soit 19 m de plus que la Tour Eiffel. La plus haute pile culmine à 245 m. Chaque travée courante entre les piles a une longueur de 342 m. 206.000 tonnes de béton ont été utilisées et l’acier du tablier pèse 36.000 tonnes.

La traversée

La circulation se fait sur 2x2 voies. Le tablier est légèrement en courbe (rayon de 20 km) et en pente (3,025 %), ce qui donne des sensations particulières au volant. Suite à des accidents, à cause de la curiosité pour admirer le paysage, la vitesse a été limitée à 110 km/h en 2005 (au lieu de 130 km/h). La traversée prend donc 90 s environ. Il y a une gare de péage de 16 voies, le viaduc étant la seule section concédée de l’autoroute A75 gratuite sur le reste de son parcours. Le prix d’un passage en voiture est de 8,60 € (10,80 € en été du 15 juin au 15 septembre). L’aire de repos, surchargée en été, donne un joli point de vue sur l’ouvrage d’art.

Photos : © CEVM Eiffage_Foster&Partners Emidio Castri / Patrice Thébault  ainsi qu’istock

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