« La communication au public de la problématique du Diesel par l'EPA a pris la direction de Volkswagen par surprise » : voilà en substance ce que relate un document qui constitue un dossier de plus de 100 pages et qui explique comment le scandale Volkswagen a éclaté. C’est l’Agence France Presse qui a pu se procurer une copie de ce document.
La direction pas critiquable
Le document a été émis par un cabinet d'avocats mandaté par Volkswagen. L'analyse des juristes conclut que le directoire de Volkswagen ne s'est rendu coupable d'aucun manquement. Car, apparemment, « par le passé, même le recours à des trucages logiciels (...) par d'autres constructeurs a toujours été réglé à l'amiable, c'est-à-dire sanctionné par une amende raisonnable », mais jamais communiqué au grand public selon cette enquête. Or, il se trouve que « dans le cas présent, les employés de Volkswagen of America avaient eu l'impression au terme de discussions constructives avec l'EPA que la problématique du Diesel ne serait pas rendue publique, mais que les négociations allaient continuer ». A cette époque, nous sommes en septembre 2015 et les discussions étaient déjà en cours depuis plus d'un an. Les dépassements enregistrés par l’EPA n’avaient toujours pas été expliqués par VW. Ni corrigés.
Martin Winterkorn protégé
Les avocats de Volkswagen ont toutefois cherché à déresponsabiliser Martin Winterkorn, l’ancien PDG du groupe tout comme les autres membres du directoire arguant que cette affaire « en était une parmi d’autres ». Apparemment, Martin Winterkorn aurait ordonné une enquête approfondie à l'été 2015, mais « ces efforts internes pour faire la lumière ont été contrecarrés par le silence de quelques techniciens ». En clair : la responsabilité était ailleurs, ce qui paraît un peu gros quand on sait que Winterkorn était au courant du problème depuis 2014. Et ce n’est pas le genre d’homme à se laisser faire…
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