Industrie et économie / Affaire Volkswagen : VW dément le renvoi de Martin Winterkorn

L’agence Reuters a annoncé que Martin Winterkorn avait présenté ses excuses pour la tricherie relative aux règles d’émissions de Diesel aux États-Unis et il a promis la pleine coopération avec les autorités. « A ce stade, je ne connais pas les réponses à toutes les questions » a déclaré Winterkorn dans une vidéo postée sur le site de Volkswagen.

Démenti

Dans le même temps, Volkswagen a fait savoir par voie de communiqué que Martin Winterkorn ne serait pas remplacé par Matthias Muller comme l’avait déclaré le journal allemand « Der Tagesspiegel » un peu plus tôt dans la journée. Stephan Weil, représentant de la région de la Basse-Saxe, actionnaire de VW et proche de Winterkorn qu’il avait soutenu dans sa bataille contre Piëch a par ailleurs déclaré : « Je ne veux pas anticiper les prochaines délibérations et je ne ferai aucun commentaire sur les détails ou les conséquences de cette affaire ».

Sous pression

Quoi qu’il en soit, Winterkorn est actuellement sous pression. Olaf Lies, homme politique allemand et membre du Conseil de Surveillance de VW déclarait pour sa part à la radio allemande « Deutschlandfunk » qu’il « était sûr qu'il y aurait des conséquences sur le personnel même si actuellement on ne fait pas mention de cet aspect ». La chose est en tous cas étonnante et d’autant plus que Winterkorn a fait partie du groupe restreint en charge de la recherche et du développement entre 2007 et 2015 et il a donc déjà connu l’époque où Volkswagen avait déjà enfreint les règles de pollution américaines.

Faire la lumière

Dès lors, il faudra savoir si « Winterkorn savait ou si on lui a caché cette fraude » indiquait encore Arndt Ellinghorst , analyste chez Evercore ISI. Et il ajoutait que « dans le premier cas, Winterkorn devra démissionner immédiatement. Dans le second, il faudra se demander pourquoi une telle perspective de violation n'a pas été signalée ». Pendant ce temps, l’action Volkswagen a encore dévissé jusqu’à 23% à Francfort en cours de journée – à 101,35 euros – pour se stabiliser à -20% à la fermeture de la bourse.