Un projet de décret du Ministre wallon de la Mobilité, M. Carlo Di Antonio (cdH), vise à retirer de la circulation des routes wallonnes les voitures « les plus polluantes » à partir de 2023. Mais c’est en 2026 que cela va devenir de plus en plus sévère avec même une interdiction pour les motorisations non Euro 5 (même en essence). Les Diesel non Euro 6d-Temp seront même bannis à partir de 2030. Le gouvernement ayant approuvé ce projet, le décret a « 99 % de chance d’être voté au parlement avant la fin de la législature », donc début 2019, nous a indiqué le cabinet du ministre. Donc, il est impératif de bien choisir sa voiture, et la norme Euro en fonction du carburant, si on veut pouvoir l’utiliser plus de 10 ans.
Les règles envisagées
Les véhicules les plus anciens (de Euro 0 à Euro 4) seront progressivement interdits de circulation dès 2023. Les « ancêtres » et certaines catégories (PMR, véhicules spéciaux et d’urgence) auront toutefois des dérogations. Ainsi, les oldtimers (plaque O ?) pourraient circuler à condition de ne pas dépasser les 3000 km/an. À partir du 1er janvier 2026, seuls les véhicules Euro 5 au moins seront autorisés, tant en essence qu’en Diesel. Il s’agira donc de réserver la circulation aux voitures immatriculées après le 1er janvier 2011. Concrètement, une voiture essence Euro 4 achetée neuve en 2010 ne pourra plus circuler en 2026.
Diesel en ligne de mire
Les moteurs essence auront un peu de répit, contrairement aux Diesel. Dès 2028, les Diesel Euro 5 seront bannis des routes wallonnes. En 2030, il faudra obligatoirement répondre aux normes Euro 6d-Temp (déjà proposées sur certains modèles mais obligatoires pour toute voiture neuve dès le 1er septembre 2019). Le Ministre de la mobilité est conscient que cela pourrait poser problèmes à certaines catégories de personnes. Mais il espère que son collègue gérant la fiscalité pensera à des mesures compensatoires.
Commission fiscale
En réalité, une commission de la Région wallonne, dirigée par le Ministre du Budget et des Finances, Jean-Luc Crucke (MR), s’est penchée au même moment sur la question de la fiscalité automobile. Cet organe, reprenant tous les partis, cherche donc à établir les nouvelles taxes de circulation et de mise en circulation en tenant compte des émissions et du type de carburant, et plus uniquement de la puissance ou de la cylindrée. Il faut espérer que leur proposition tiendra compte du prochain décret. Même si chaque ministre peut décider seul selon ses compétences. La commission Crucke ambitionne un projet citoyen et que dans ce cadre, il faudrait de la concertation. Le projet de fiscalité s'envisage comme un projet de société et veut se laisser le temps. Ce qui ne semble pas être le cas du projet de décret du ministre cdH.
Chaos
Quoi qu’il en soit, la Wallonie prendra sa décision sans réelle concertation avec ses voisins belges et étrangers. Ce qui compliquera encore un peu plus la circulation automobile au sein de l’Europe… À moins d’un sursaut d’harmonisation du côté des instances européennes. Mais à écouter les collaborateurs de nos différents ministres, ce qui est déjà difficile à faire dans une Belgique morcelée semble impossible, pour l’heure, au sein de l’Union européenne. Au rythme où cela va, il faudra faire des études supérieures pour comprendre toutes les règles qu’on nous imposera chez nous et chez nos voisins…
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