1) Spécificités:
Il n’existe désormais plus beaucoup de «vraies» marques britanniques. En effet, si AC, Aston Martin, Gordon Murray, McLaren et Morgan comptent parmi les rares survivantes (mais ne représentent pas grand-chose en termes de volume), Bentley, Mini et Rolls-Royce sont désormais parties intégrantes de groupes européens (VW pour la première, BMW pour les deux autres) alors que Jaguar et Land Rover roulent aux couleurs de l’indien Tata. Quant à Lotus, elle est la propriété du chinois Geely. Ce triste tableau ne doit pas nous faire oublier que dans un passé pas si lointain, la Grande-Bretagne présentait un riche catalogue de modèles à forte personnalité… mais aussi avec de sérieuses lacunes. Parmi les responsables de celles-ci, comment ne pas citer le fabricant de composants électriques Lucas baptisé non sans raison «le prince des ténèbres» qui a largement contribué à leur bâtir une piètre réputation de fiabilité? En marge de la grande série, la Grande-Bretagne est un vivier incroyable de petits constructeurs et d’artisans peu connus hors des frontières.
2) Formalités:
- Documents à réclamer au vendeur: le Vehicle Registration Certificate alias V5C complet et original (les deux sont importants), le Export Declaration SAD/SEC, le certificat de conformité ou COC (si existant) ainsi qu’une facture mentionnant ses coordonnées complètes, le prix de vente et le numéro de châssis (VIN).
- Transport: par camion ou remorque.
- Taxes: oui, douanières + TVA.
- Devise: Livre Sterling.
- Langues utilisées lors de la négociation: anglais.
3) Et encore?
Est-il nécessaire de rappeler qu’en Grande-Bretagne, les véhicules ont le volant à droite? Une caractéristique qui peut leur faire perdre beaucoup de valeur à la revente sur le continent, et plus encore à ceux qui sont accidentés, pour le plus grand bonheur des marchands spécialisés en la matière. Pour nombre d’utilisateurs, ce volant à droite peut poser quelque difficulté à la conduite (surtout lors des dépassements). Il est donc tentant pour eux de vouloir modifier l’implantation du poste de conduite, ce qui suppose de déplacer de droite à gauche volant, pédalier et instrumentation. Si cette opération peut se réaliser aisément sur certains modèles disposant d’un tableau de bord symétrique, il n’en va pas de même avec d’autres qui nécessitent de grosses (et coûteuses) modifications. En supposant que tout cela soit réalisé correctement, vous n’oublierez pas de remplacer les blocs optiques par leurs équivalents, mais conçus pour la conduite à droite.
4) Que chercher là-bas?
Vous avez l’embarras du choix et surtout la possibilité de vous offrir quelques bizarreries locales ou encore des engins fabriqués jadis par des marques aujourd’hui disparues (Austin Healey, Riley, Wolseley…). Certaines répliques en tout genre et avec toute sorte de motorisations, y compris les plus improbables, sont tentantes mais les immatriculer relève de la mission (presque) impossible.
5) En savoir plus?
Lisez le dossier complet "Acheter une ancienne à l'étranger" dans Le Moniteur Automobile Classics #2. Ou suivez l'un des liens ci-dessous.
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