Décrié par les pouvoirs publics et de plus en plus d’organisations environnementales, le Diesel risque désormais aussi de fâcher ses utilisateurs en raison d’un prix à la pompe qui ne cesse d’augmenter. Ce mardi 9 octobre 2018, il a connu une nouvelle hausse pour culminer à 1,634 € le litre, soit 2,5 centimes de plus. De ce fait, c’est un nouveau record qui est atteint, battant celui de la semaine dernière établi à 1,609 €.
Le baril flambe
Première cause de cette augmentation importante, c’est le baril de brut dont la cotation est assez fluctuante actuellement sur les marchés internationaux. Le baril de Brent, soit celui sur lequel nous sommes arrimé, a augmenté de 9 $ en un mois, soit 84 $ au total. Question tout de même légitime : en 2012, le même baril avait atteint les 115 $ alors que le prix à la pompe était loin d’atteindre de tels sommets. Alors, qu’est ce qui a changé ?
Les autres variables de l’augmentation
Plusieurs paramètres expliquent ce décalage avec les prix de 2012. A commencer par les taux de change de l’euro face au dollar. Car comme nos achats sont libellés en dollars que l’euro est dans une période plutôt faible face au billet vert et bien ça se paie cash. Exemple chiffré : il y a six ans, la monnaie unique s’échangeait contre 1,3 $ alors qu’aujourd’hui, on n’est plus qu’à 1,15 $ pour un euro. Cela dit, ces taux de change moins avantageux ne sont pas seuls responsables du prix final. En effet, la taxation du Diesel a aussi changé en Belgique. Les accises en particulier s’élèvent à 0,6002 € au lieu de 0,4277 € en 2012. Merci au fameux Tax Shift donc qui fait converger et met à égalité les accises perçues sur l’essence et le Diesel. Concrètement, cette augmentation des accises s’est étalées sur 15 « cliquets » positifs mis en œuvre depuis le 1er janvier 2015. En théorie, la hausse des accises est toutefois arrivée à son terme, du moins officiellement. Car le gouvernement peut toujours décider d’aller plus loin et de continuer à accroître les accises sur le Diesel pour une raison X ou Y.
Et demain ?
Voilà donc la somme des augmentations qu’il faut prendre en considération pour expliquer la hausse du prix du Diesel et l’atteinte de ce triste record d’octobre 2018. Espérons simplement que la hausse des produits pétroliers ne se poursuivra pas dans les semaines ou mois à venir. Ce qui est aussi peu probable car le contexte international est actuellement chahuté avec la baisse de production au Venezuela et l’entrée en vigueur tout prochaines de sanctions à l’encontre de l’Iran. Voilà qui ne sera pas de nature à apaiser les tensions sur les marchés internationaux. Gardons à l’esprit qu’un baril à 100 $ entraînera un prix de vente à la pompe de 1,8 €… Dès lors, la perspective d’un litre à 2 € n’est pas tout à fait impossible…
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