Descendre sous la barre des 30.000 € pour un véhicule électrique neuf, un défi que s’apprêtent à relever plusieurs constructeurs, Volkswagen et Renault en tête. Cependant, pour y parvenir, il est impératif de diminuer le coût des batteries. Deux solutions existent à cette fin : limiter la puissance du pack de batteries ou exploiter une technologie – et des matériaux – moins onéreuse. C’est l’option envisagée par Renault pour sa future R5 électrique.
Technologie LFP
LFP, soit lithium-phosphate de fer, trois lettres qui sonnent comme une réponse à la problématique du prix des batteries. Selon une interview accordée à Automotive News Europe, Luca de Meo aurait affirmé que la R5 EV pourrait atteindre l’objectif de rester sous la barre des 30.000 € en utilisant des batteries dotées de cathodes LFP contrairement aux cathodes habituelles au nickel-manganèse-cobalt (NMC). Aujourd’hui, il est communément admis que les batteries représentent environ 30 % du coût total d’un véhicule électrique, même si cette proportion à tendance à diminuer au fil du temps. Il s’agit donc clairement d’un élément fondamental dans la tarification des VE.
Toutefois, deux contreparties contrebalancent le coût moindre des batteries LFP : le poids supérieur et la densité énergétique inférieure, surtout par temps froid. Par contre, ce type de batteries serait plus stable et moins sujet à la surchauffe. La différence de prix s’explique principalement par l’absence de cobalt dans la composition des cathodes, ce métal étant l’un des éléments les plus chers dans la fabrication des batteries.
Toujours est-il que cette technologie de batteries combinée à la plateforme CMF-B pour VE de Renault permettrait d’atteindre l’objectif de tarification fixé par Luca de Meo : « Nous la concevons pour être une plateforme très compétitive en termes de coût. Cela nous permettra de vendre des voitures au cœur du marché en termes de budget, disons 20 000 à 30 000 euros, tout en gagnant de l'argent ».
Il ajoute : « Nous sommes à trois ans de (produire des voitures avec) le CMF-B EV, mais nous voyons la possibilité d'entrer dans la fourchette de coût qui nous permettrait de vendre une (petite) voiture électrique du segment B au même prix qu'une voiture à moteur à combustion, peut-être hybride ou PHEV ».
Renault, VW et les autres
Outre Renault et Volkswagen, d’autres constructeurs marquent un intérêt particulier pour les batteries LFP en vue de proposer des VE à tarif « raisonnable ». Parmi eux, Tesla et le constructeur chinois BYD soutiennent cette technologie dont les VE à bas prix chinois font leurs choux gras. Pour le constructeur américain, le futur modèle d’entrée de gamme à moins de 25.000 € fera appel à une batterie LFP, tandis que des Model 3 fabriquées en Chine pourraient faire de même. Enfin, Apple est pressenti pour exploiter cette technologie également s’il devait bel et bien produire sa propre voiture électrique autonome.
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