Update 24 février 2022 : le Brent a dépassé les 100 $ suite à l'intervention militaire russe.
Aucun automobiliste ne sera épargné. La crise ukrainienne, et l’opération militaire russe, ajoutent une pression supplémentaire sur le pétrole et le gaz. Les marchés sont tendus et les analystes du Financial Times ne voient guère d’éclaircie au regard des dernières évolutions. En effet, alors que les bourses européennes sont sous pression, le prix du pétrole grimpe inexorablement. Le cours du Brent s’approche de la barre des 100 $ après une hausse ce mardi 22 février, alors que le baril était à 75 $ en décembre. À la pompe, le litre d’essence approche des 2 € (tarif déjà atteint chez nos voisins allemands par exemple).
Multiples facteurs
Le prix du pétrole n’est pas uniquement en hausse à cause de l’intervention russe en Ukraine. Cela s’ajoute à d’autres paramètres. Il y a d’abord une reprise économique après la crise sanitaire dans un contexte de production volontairement réduite par certains pays. Par la loi de l’offre et de la demande, les cours augmentent. Mais surtout, les investissements sont réduits avec la perspective de la transition énergétique. Dès lors, l’infrastructure souffre de ces désengagements et limite de facto les capacités d’extraction et production.
CNG
Une autre victime de cette évolution, et plus encore de la crise ukrainienne, c’est le gaz. La Russie produit 10 % du gaz mondial et plus de 20 % du gaz naturel importé dans l’Union européenne vient de Russie. En sanction aux décisions de Vladimir Poutine, l’Allemagne a déjà suspendu le gazoduc Nord Stream 2. La menace plane donc sur l’Europe de ne plus être livrée en gaz russe, ou à prix bien plus élevé. Ce qui ne fait qu’ajouter encore plus de pression. Le CNG en est d’ailleurs une victime collatérale avec des prix au kilo qui ont doublé en un an !
Accalmie ?
Pour l’instant, le pessimisme est de rigueur. Les prix devraient continuer à monter compte tenu des tensions internationales. Face à ces incertitudes, il faudrait un miracle pour que la situation se calme. Un pas en arrière de la Russie pourrait déjà jouer sur le prix du gaz et du pétrole. Et d’autres matières premières. Mais cela ne semble guère être la stratégie de Moscou. Quant à l’électricité, affectée par le prix du gaz utilisé par sa production, elle est également touchée par l’augmentation de la demande et par des conditions météorologiques réduisant les capacités de production issue du renouvelable. Donc, même en voiture électrique, le coût par kilomètre grimpe, grimpe…
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