La pandémie de coronavirus peut avoir des effets surprenants. L’un d’eux concerne l’approvisionnement en matières premières, dont les prix s’envolent. Parmi ces dernières, le caoutchouc a vu son tarif augmenter de 25 % au niveau mondial. Une hausse qui devrait avoir un impact sur le coût des pneumatiques dans le secteur automobile.
5 à 10 % d’augmentation
Certes le prix du caoutchouc a augmenté de 25 %, faute de matière première en quantité suffisante, mais cela n’implique pas une hausse du même acabit sur le prix de vos pneus dont il ne constitue qu’un des nombreux matériaux utilisés. Toutefois, l’impact sur le prix d’achat devrait se faire ressentir assez rapidement et l’inflation du prix des pneus pourrait se chiffre entre 5 et 10 %, voir davantage si la situation s’aggrave.
L’exemple des semi-conducteurs
Car le risque, au-delà d’une éventuelle pénurie de pneus – peu probable au stade actuel des choses – naît du caractère « universel » du caoutchouc, qui se retrouve dans de très nombreux secteurs industriels ayant trait avec la vie au quotidien. L’un d’entre eux concerne l’industrie du textile et les chaussures plus particulièrement. Le secteur automobile pourrait donc subir le même sort qu’avec les puces électroniques.
Que faut-il en penser ?
En l’état, il n’y a pas péril en la demeure. Toutefois, au vu de l’augmentation des prix déjà constatée par les revendeurs lorsqu’ils doivent constituer des stocks et l’inertie industrielle qui garantit qu’aucun retour à la « normale » n’est à prévoir avant des mois – et cela reste peu probable – peut-être n’est-il pas idiot de penser à acheter ses pneus hiver à l’avance. Il en va de même pour vos pneus été ou 4 saisons. Si vous approchez de l’échéance de remplacement de ces derniers, informez-vous auprès de votre revendeur habituel sur la disponibilité de votre « taille » de pneus.
Cependant, un "rush" sur les pneus de stock et donc une demande en forte hausse pourrait amplifier les effets d'une offre limitée et donc générer une plus forte augmentation des prix... Car, au final, c'est toujours le consommateur qui paie !
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