Le concept
Profitant d'une efficace remise à jour des qualités dynamiques de base de la nouvelle gamme Corsa, la version OPC, uniquement disponible en 3 portes, partait des bons ingrédients pour se hisser au niveau de la concurrence des compactes en folie. Pour cela, le moteur, dont Opel dit s'être largement inspiré du bloc 1.6 atmosphérique de l'Adam R2 de rallye, connu pour bénéficier d'un des blocs les plus puissants de la catégorie, est une version suralimentée développant 207 ch et 245 Nm, voir 280 pendant les 11 secondes que peut durer l'overboost.
Ce qui change
Si les principes d'essieu sont globalement préservés, ils sont néanmoins largement adaptés aux nouvelles prétentions sportives de la petite délurée. La hauteur de caisse est abaissée de 10 mm et recourt à des amortisseurs Koni appelés FSD, pour Frequency Selective Damping. Complètement passifs et non pilotés, donc, ces amortisseurs ont la particularité de s'adapter mécaniquement pour offrir à tout moment le meilleur compromis possible entre confort et maintien de caisse. La boîte 6 manuelle est elle aussi adaptée au niveau de sa commande, réglée vers plus de précision et de rapidité. L'ESP peut être paramétré, voire totalement coupé pour les sorties sur circuit. Les jantes adoptent un diamètre de 17 pouces, voire 18 avec le pack OPC Extreme Performance (facturé 2400 ), incluant également les pneus hautes performances Michelin, un châssis plus ferme encore, les freins Brembo couplés aux disques plus généreux et surtout, l'autobloquant Drexler. Le bouclier arrière intègre un diffuseur enserré par la double sortie de l'échappement Remus, bizarrement très discret d'un point de vue acoustique. Enfin, les sièges baquet Recaro sont de série.
Comment ça roule ?
Sur les petites routes de montagne, sinueuses et sèches, de notre parcours d'essai, la Corsa OPC fait preuve d'une certaine aptitude à l'efficacité. Chose nouvelle chez Opel, son train avant semble encaisser les contraintes de couple et d'accélérations latérales sans broncher, bien aidé en cela par un maintien de caisse performant, limitant le roulis et le cabrage et donc facilitant le travail des excellents Michelin équipant notre exemplaire, muni du pack OPC Extreme Performance. L'autobloquant Drexler induit certes des remontées de couple dans le volant sous forte charge, supposant un conducteur averti et concentré pour les contrecarrer, mais en contrepartie, il procure une motricité exemplaire, permettant de ré-accélérer très tôt dans la courbe et donc d'en sortir avec le maximum de vitesse. Le train avant ne rechigne jamais à s'inscrire dans la courbe et, imperturbable, l'arrière suit sans broncher, même lors de provocations exagérées. Bref, la voiture, efficace et sécurisante, n'est pas très joueuse. Dans ce bon bilan, on peut néanmoins regretter une assistance de direction trop légère, perturbant la précision, et un moteur linéaire et toujours discret, minimisant les sensations pures au profit d'une aisance et d'une élasticité certaines.
Budget/Équipement
Disponible uniquement en version 3 portes, la Corsa OPC est facturée 22.100 en Belgique, ce qui s'avère très concurrentiel, au vu à la fois de son potentiel dynamique et de son équipement de série. Car pour ce prix, elle bénéficie de série (entre autres) de l'échappement sport Remus, du régulateur et du limiteur de vitesse, des phares bixénon, du kit carrosserie OPC intégrant deux types de spoiler arrière (au choix), des sièges baquet Recaro, du volant sport à méplat, du système multimédia Intellilink, du châssis sport, etc.
Les concurrentes
DS3 Racing (32.825 - 207 ch), Ford Fiesta ST (21.850 - 180 ch), future Mini John Cooper Works (± 31.300 - 231 ch), Peugeot 208 GTI (22.968 - 200 ch), Renault Clio RS (24.950 - 200 ch) et la liste n'est pas exhaustive ; la Corsa OPC, avec ses 207 ch pour 22.100 est confrontée à du beau monde ! Mais elle peut avoir confiance en son potentiel !
Notre verdict
Après un court (mais rapide !) galop d'essai, il est clair que la Corsa OPC possède les armes pour affronter une concurrence exaltée et particulièrement remuante. Elle dispose pour cela d'un châssis équilibré et efficace à défaut d'être joueur, d'un équipement de série riche, d'une certaine polyvalence d'usage grâce à un filtrage de suspension qui reste acceptable à faible allure. Pour nous faire craquer définitivement, il lui manque un peu de personnalité mécanique et sonore. Le moteur est présent et vaillant mais avare en sensations brutes, tandis que l'échappement sport Remus brille par sa... discrétion.
Fiche technique
Moteur : 4 cylindres turbo, intercooler
Puissance : 207 ch/152 kW à 5800 tr/min
Couple : 245 (280 en overboost) de 1900 à 5800 tr/min
Boîte : manuelle 6 rapports
Consommation urbaine/extra-urbaine/mixte : 9,9/6,2/7,5
CO2 : 174 g/km
0 - 100 km/h : 6,9 s
Vitesse maxi : 230 km/h
Dans cet article : Opel
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