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Premier essai / Mercedes GLB : le faux frère

Rédigé par Olivier Maloteaux le

Ce nouveau SUV compact taille ses lignes au burin. Mais il pourrait aussi pilonner les pare-chocs de son grand frère le GLC, car il est à la fois plus compact et plus spacieux que lui…

Le concept

Les SUV poussent dans tous les segments. Et ils se font même parfois de la concurrence au sein de leur propre famille… C’est le cas de ce nouveau GLB (4,63 m de long), qui s’insère entre les GLA (4,42 m) et GLC (4,66 m), mordant sur les plates-bandes de ce dernier, d’autant qu’il offre même la possibilité d’accueillir jusqu’à 7 passagers, ce que ne permet pas le GLC! Cela fait de ce nouveau GLB le seul SUV compact premium allemand à 7 places, Audi et BMW étant actuellement absents de ce segment. Chez les «premium», seul le Land Rover Discovery Sport propose aussi 7 places dans un gabarit similaire (4,60 m).

Le GLB repose sur la plateforme des dernières Classes A & B, ici étirée au maximum. Le modèle présente donc une architecture de traction à la base. Mais une transmission intégrale est proposée : son coupleur piloté renvoie le couple vers le train arrière quand les roues avant sont débordées. Pour guider le châssis, on trouve un train avant MacPherson, associé à un essieu arrière multibras.

Comment ça roule

Sous le capot, 6 moteurs sont disponibles pour le lancement : les versions à essence 200 (1,33 litre turbo de 163 ch), 250 (2 litres turbo de 224 ch) et 35 AMG (2.0 de 306 ch), ainsi que les Diesel 180d, 200d et 220d (2 litres turbo de respectivement 116, 150 ou 190 ch). Les prix varient de 38.115 € à 46.222 €. Tous les moteurs sont associés d’office à une boîte robotisée, comptant 7 rapports sur la 200 à essence et 8 sur les autres versions. Une transmission intégrale est proposée en option sur la 200d et de série sur les 250 et 220d. Le constructeur nous dit qu’il n’y aura a priori pas de version hybride rechargeable du GLB, mais bien une variante tout électrique, attendue à l’horizon 2021.

Notre essai débute avec la variante 220d 4Matic. Le Diesel gronde un peu sous forte charge, mais ses 190 ch et son couple généreux animent dynamiquement ce SUV. La direction à démultiplication variable de série est précise et la transmission intégrale assure une motricité sans faille. On apprécie aussi le confort procuré par l’amortissement piloté (1198 €), qui offre même un petit côté ondulant rappelant les suspensions pneumatiques des modèles haut de gamme, bien que les ressorts soient ici en acier. Ce tarage souple donne cependant une légère impression de flou quand le rythme s’accélère. Il suffit alors de commuter l’amortissement en mode «Sport». Nous n’avons par contre pas pu tester l’amortissement passif d’origine, qui, nous dit-on, est axé sur le confort. En revanche, nous avons pu effectuer un parcours «tout chemin» (dévers, légers croisements de ponts, pentes abruptes et poussiéreuses, etc.). Le mode «Off-Road» de la transmission intégrale bloque notamment la répartition du couple à 50/50% entre les deux essieux et les versions 4x4 disposent aussi d’un contrôle de vitesse en descente. Sans être un véritable franchisseur, le GLB se débrouille très bien sur le terrain, où nous avons une fois de plus apprécié le moelleux de son amortissement piloté, qui avale la rocaille sans jamais nous secouer.

Après le Diesel haut de gamme, place à la version à essence de base GLB 200 de 163 ch, animée par le petit 1,33 litre turbo à 4 cylindres (dont 2 peuvent se couper sous faible charge). Conçu avec l’alliance Renault/Nissan, ce moteur a le timbre agréable et donne le meilleur de lui-même à bas et mi-régime, où il fait preuve d’un caractère vaillant. Bien qu’uniquement disponible en simple traction, cette version ne manque jamais de motricité. Et elle se montre même plus agile en entrée de courbe que la variante Diesel, dont le moteur 2 litres pèse davantage sur le nez de l’auto. Par contre, la boîte robotisée à 7 vitesses s’est montrée plus hésitante que celle à 8 vitesses accolée au bloc Diesel.

Prix et équipement

La planche de bord est identique à celle des Classe A & B. On retrouve donc une double dalle numérique, courant jusqu’au centre de l’habitacle. Si la navigation est en option (665,50 €), le système multimédia MBUX à commande vocale évoluée est de série. La dotation de base est correcte (airco automatique, régulateur de vitesse, capteurs de pluie et de lumière ou encore boîte robotisée), mais les options restent nombreuses et chères. La présentation du mobilier est stylée, mais on note cependant plusieurs plastiques durs dans les parties inférieures du tableau de bord et des contreportes. En ce qui concerne la qualité perçue, une Peugeot 5008, au blason pourtant moins noble, nous semble plus valorisante !

À l’arrière, la banquette est trop peu galbée et la place centrale est étroite et dure, mais l’espace pour les jambes est très généreux, surtout avec l’option banquette coulissante (435,60 €), réglable sur 14 cm et comprenant aussi des dossiers inclinables sur 8 crans. Cette modularité est incluse d’office dans le pack 7 places (907,50 €). Les deux strapontins du dernier rang conviendront très bien pour des personnes mesurant jusqu’à 1,70 m. Les plus grands auront par contre la tête dans le plafond. Lorsque ces sièges ne sont pas utilisés, ils se nichent dans le plancher du coffre. Un coffre généreux en configuration 5 places, mais beaucoup moins en 7 places. Lorsque l’on rabat tous les dossiers arrière, le plancher de chargement est bien plat. On peut aussi replier le dossier du siège avant droit (181,50 €), pour glisser dans l’auto des objets mesurant jusqu’à 2,67 m de long. Un hayon électrique est proposé (472 €), de même qu’un toit ouvrant panoramique (1416 €), qui illumine l’habitacle, mais ne s’ouvre que sur une petite partie de sa surface.

Notre verdict

Très polyvalent, ce nouveau SUV étoilé est tout aussi agréable sur les trajets quotidiens que sur la route des vacances, où il embarque famille et bagages dans un grand confort. Reste que le tarif est, comme toujours chez Mercedes, franchement élevé, d’autant que les options sont nombreuses. Mais c’est le cas chez les autres marques premium allemandes, qui n’ont pas encore investi le terrain du SUV compact à 7 places, laissant donc actuellement le champ libre à ce GLB…

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