Premier essai / Kia Rio

Assurément, Kia est en verve. Basée sur la plateforme de la cousine Hyundai i20, la Rio bénéficie d'un empattement allongé. S'étirant de 7 cm par rapport à celui de sa devancière, il libère une excellente habitabilité aux places arrière. Plutôt à la traîne en matière de réduction des émissions de CO2 avant l'arrivée de sa Picanto, Kia frappe à nouveau un grand coup avec la Rio. Dans sa version 1.1 CRDi, le petit tricylindre Diesel de 75 ch se contente de rejeter 85 g/km (contre 87 pour la Volkswagen Polo BlueMotion). On apprécie d'autant plus l'attention que la souplesse du moteur (couple maxi disponible dès 1500 tr/min) autorise une conduite coulée.

Sur la route, la coréenne affiche un comportement dynamique plaisant. Du moins pour ce que les pneumatiques Kumho, jetant le gant plus ou moins rapidement en fonction de la taille retenue, nous ont laissé voir sur les petites routes portugaises. Ce comportement vif s'apprécie d'autant plus qu'il s'accompagne d'un excellent filtrage des irrégularités. Seul petit point d'ombre au tableau : la direction assistée électrique, bénéficiant dorénavant d'un capteur couple/angle destiné à contrer les rafales de vent latéral, n'offre pas un rendu très naturel.

Sûr de son produit et préférant miser tant sur sa garantie de 7 ans que sur un équipement de série complet (stop&start, ESP, 6 airbags, radio-CD MP3 avec connexions auxiliaire et USB...), Kia ne souhaite pas brader les prix de sa Rio. Un positionnement logique qui ne devrait toutefois pas trop la freiner dans ses rêves de grandeur.