Premier essai / Jeep Renegade

Né du rachat du groupe Chrysler (Chrysler, Jeep, Dodge, Mopar et SRT) par le groupe Fiat, le Renegade inaugure la plateforme «Small-Wide-4x4» qui, au fil des années, sera partagée avec d'autres modèles, notamment la Fiat 500X. Comme ses concurrents, le Renegade surfe sur la vague de la personnalisation en proposant plusieurs combinaisons esthétiques, mais également un catalogue d'accessoires bien fourni. Avec le moteur placé en position transversale avant, la puissance est transmise de façon prédominante aux roues avant. Logique. Si l'antipatinage détecte une perte d'adhérence de ces dernières, il envoie du couple au train arrière. Grâce au Selec-Terrain, une molette située à l'avant du levier de changement de vitesse, le conducteur peut choisir entre 4 modes (Auto, Neige, Sable ou Boue) assurant la meilleure motricité sur n'importe quelle surface.

Pour les férus de tout terrain, il existe la version Trailhawk. Disponible uniquement avec le 2.0 Multijet de 170 ch et la boîte 9, cette version offre une garde au sol accrue de 20 mm, des plaques de protection, des crochets d'attelage ainsi que des pare-chocs spécifiques offrant un meilleur angle d'attaque et de départ (30,5 et 34,3°). Ce modèle pose la question de l'utilité de telles capacités tout terrain dans ce segment. À noter que, au cours de notre essai, nous avons remarqué une grande différence de souplesse de suspension entre le modèle 4x2 Diesel de faible puissance et le 4x4 de forte puissance à boîte automatique. En effet, la suspension du premier accepte confortablement les grandes compressions, mais semble perturbée par les petites aspérités de la route. Un phénomène qui n'a pas été rencontré dans la deuxième version, probablement par suite de l'augmentation de poids qu'apportent le système 4x4 et la boîte automatique (150 kg).

Avec le Renegade, Jeep se crée confortablement une place dans le segment des crossovers/SUV compacts en offrant le seul véhicule de ce genre capable de se débrouiller en dehors des sentiers battus. Son look rétro-moderne le fait sortir du lot, mais malheureusement, il engendre également des bruits de vent dans l'habitacle et restreint la visibilité de trois quarts arrière. De plus, nous avons pu constater que le confort de suspension n'était pas au rendez-vous dans les versions 4x2 à boîte manuelle. Prenons en compte que l'essai s'est produit sur les routes d'Italie, auxquelles les routes belges n'ont rien à envier. Nous attendrons d'essayer le véhicule sur notre bitume pour confirmer ou infirmer cette observation.

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1585 du 1er octobre 2014.