Le tour de passe-passe du signore Marchionne paraît trop facile: rebadger le Dodge Journey pour le vendre sous le nom de Freemont dans le réseau Fiat. Du même coup, le patron italo-canadien fait l'économie de 3 modèles à remplacer - Multipla, Croma et Ulysse. Conceptuellement, ce véhicule n'apporte strictement rien d'inédit par rapport au Dodge Journey.
Les indéniables progrès en confort (sièges redessinés) et en qualité perçue (entre autres la planche de bord complètement remodelée) font partie des efforts accomplis sur toute la ligne des produits Chrysler/ Jeep. Toujours par référence à l'américain, le crossover italien profite d'une suspension revue et d'une direction reconfigurée. Ressorts et amortisseurs ont été raffermis sans cesser de filtrer très correctement les mauvais revêtements. Le coup de volant est plus consistant dans le Fiat que dans le Dodge; ce qui, ajouté à un roulis mieux maîtrisé, apporte un surcroît de rigueur à la conduite. Au bout du compte, on n'a là le premier fruit du partenariat avec Chrysler Group que parce qu'il a été remotorisé avec les deux versions du 2.0 JTDm: les Multijet II de 136 et 163 ch (versions fiscales belges), 350 Nm dans les deux cas, associés à une boîte mécanique à 6 vitesses proche de celle de la Giulietta.
Même si, lourd et formaté comme un grand monospace, le Fiat Freemont s'avère plus agréable à vivre et à partager que passionnant à conduire, il ne sort pas de sa vocation et c'est tout à son honneur.
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1501 du 6 juillet 2011.
Dans cet article : Fiat, Fiat Freemont