Premier essai / Alfa Romeo Giulietta
Après 10 ans de carrière, l'Alfa Romeo 147 passe le flambeau à la Giulietta. Une appellation ressortie de la naphtaline pour réaffirmer l'identité de la marque et tenter de lui faire voir le bout du tunnel.
La Giuletta est immédiatement identifiable comme une Alfa d'aujourd'hui. Vue de face, elle s'inspire beaucoup de la belle MiTo. La Giulietta est un peu plus encombrante que la 147 : elle a gagné 12,8 cm en longueur et 6,9 cm en largeur pour une hauteur qui n'a augmenté que de 2,3 cm. L'empattement a progressé de 8,9 cm, ce qui profite naturellement à l'habitabilité à l'arrière. Quant au coffre, il a vu son volume utile passer de 292 à 350 l. La Giulietta ne sera proposée qu'en 5 portes.
Nous avons pu successivement prendre le volant d'une 1.6 JTDM et d'une 2.0 JTDM. Avec leur suspension standard et leur jantes de 16", toutes deux procurent un excellent confort, du moins sur les routes bien revêtues qu'empruntait le parcours d'essai. En matière de comportement, les adaptations subies par le châssis semblent avoir porté leurs fruits, puisque la Giulietta se révèle plus dynamique que les Bravo et Delta. Les Alfistes peuvent respirer... La direction, plutôt directe, communique de façon acceptable, mais ne peut rivaliser sur ce plan avec une assistance hydraulique, ni même avec les meilleurs mécanismes à assistance électrique.
Quant à la 1750 TB, que nous avons pu essayer sur le circuit de Balocco, elle dispose d'un couple copieux de 340 Nm, dès 1900 tr/min. Cette Giulietta Quadrifoglio Verde ne déçoit pas, à condition qu'on la considère comme une moyenne (très) dynamique et non comme une sportive pur jus. Ce qu'elle n'est pas, essentiellement par la faute de son pseudo-différentiel autobloquant qui maîtrise un éventuel patinage en agissant sur le disque de frein. Cet «Electronic Q2» n'est activé qu'avec le sélecteur du DNA en position Dynamic, tout comme la nouvelle fonction Pre Fill, qui «prépare» les plaquettes de frein à entrer en action lorsque le conducteur lève brutalement le pied.
Après une MiTo un peu décevante au départ et corrigée ensuite, la Giulietta nous semble, au premier abord, posséder assez d'atouts pour récompenser la longue attente des Alfistes. Nous avons apprécié son style personnel, ses moteurs et boîtes de vitesses modernes, ainsi que les solutions techniques qu'elle a adoptées pour se démarquer de ses cousines.
Dans cet article : Alfa Romeo, Alfa Romeo Giulietta
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