Premier essai / Alfa Romeo 8C Spider
Avec la 8C Competizione puis la 8C Spider, Alfa Romeo ne pouvait rêver plus belles vitrines de son savoir-faire. Les 500 exemplaires du Spider sont déjà tous vendus, mais nous avons réussi à mettre la main sur l'un d'eux.
Le V8 Ferrari constitue véritablement l'âme de la 8C en ce sens que, contrairement à beaucoup de mécaniques actuelles, on le sent vibrer, respirer, éructer même. La magie opère dès la mise en marche. Un régal. Impossible, d'ailleurs, de passer inaperçu : la moindre pression sur l'accélérateur fait se tourner les têtes, tandis que chaque lever de pied s'accompagne de détonations très «racing »! Outre divers renforts structurels, la 8C Spider bénéficie d'une nouvelle baie de pare-brise en fibre de carbone conçue afin de garantir une bonne rigidité. Objectif atteint : la belle n'est victime d'aucun couinement et lorsqu'on roule sur des revêtements dégradés capote ouverte, les montants de pare-brise vibrent à peine.
Vu les conditions atmosphériques, l'étroitesse des départementales empruntées, mais surtout le prix et la rareté de l'engin, nous ne nous sommes pas sentis d'humeur à sonder les limites du châssis. Méfiance sur les autoroutes détrempées, où la largeur des pneus est propice à l'aquaplanage. Puissants, endurants et faciles à doser, les freins en carbone supportent assez mal l'humidité et le froid. Enfin, il faudra garder à l'esprit que le museau de la 8C est au ras du sol : les dos d'ânes devront donc toujours s'aborder avec la plus grande prudence.
Pour mieux profiter de la musique du V8, nous n'avons pas hésité à décapoter, malgré une température extérieure de 2°C. Vitres relevées, bonnet sur la tête et chauffage à donf, la conduite devient tout simplement jouissive. Les turbulences aérodynamiques sont bien maîtrisées, preuve que la voiture a passé de longues heures en soufflerie, si ce n'est qu'un courant d'air passant à hauteur du volant et engourdissant nos mains m'a finalement obligé à recapoter.
La 8C est une voiture comme on n'en fait plus, une voiture que l'on sent véritablement vivre et qui, à chaque instant, procure un plaisir de conduire d'une intensité rare. La recette du bonheur ? Elle est simple: un design absolument sublime, un ensemble moteur-boîte enragé et un châssis (passif) réglé au poil. Reste à espérer qu'Alfa Romeo la transpose à un modèle plus «accessible», mais ça, c'est une autre histoire.
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1467 du 17 mars 2010.
Dans cet article : Alfa Romeo, Alfa Romeo 8C
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