Premier essai / DS 9 E-Tense 225 : Grande routière en quête d'image

Les DS 3 et DS 7 Crossback sont rejoints par cette DS 9, une luxueuse voiture à quatre portes sur la base étendue de la Peugeot 508. Bien que le lien avec la désormais légendaire Citroën DS soit facile à établir, le constructeur français préfère ne pas faire cette comparaison. Ils décrivent la DS 9 comme une alternative élégante aux marques établies, en pointant du doigt Audi, BMW et Mercedes bien sûr. Quels atouts peuvent-ils mettre sur la table pour éviter de se retrouver dans le même abrutissement commercial que la Jaguar XF et la Lexus ES ?

Carrosserie et dimensions

La DS 9 arbore une carrosserie de 4,93 mètres de long et possède quatre portes. Les nombreux détails de conception chromés donnent à la silhouette élégante et épurée quelque chose de grandiloquent, faisant vaciller le design global entre art et kitsch. Cela convient au positionnement alternatif de la DS 9, car selon le constructeur français, les carnets de commande sont principalement remplis de travailleurs indépendants "ayant une vocation créative et un niveau de confiance en soi supérieur à la moyenne". Notez les clignotants intégrés dans le toit à l'arrière, un clin d'œil réussi à la Citroën DS.

Intérieur et coffre

La DS 9 est montée sur la plateforme EMP2 sur laquelle est basée la 508 de Peugeot. L'empattement est plus long de 10 centimètres, ce qui donne aux passagers arrière plus d'espace pour se déplacer. Tous les occupants se délectent du luxe. Le tableau de bord est revêtu de cuir Nappa et le revêtement de toit d'alcantara, mais la véritable différence réside dans des détails tels que les poignées de porte en cuir et les boutons en cristal.

Parmi les autres détails, citons un système audio Focal de haute qualité, un siège arrière avec chauffage, refroidissement et fonction de massage, ainsi que toutes sortes d'options de personnalisation de l'intérieur. Bien que l'angle du siège arrière ne soit pas réglable, il est très confortable. Le volume du coffre est de 510 litres.

L'intérieur est élégant et la finition est de premier ordre. Mais seulement jusqu'à un certain point, car la qualité des matériaux de rembourrage diminue considérablement dès qu'ils sont hors de vue. Mais c'est également le cas sur une Audi, une BMW ou une Mercedes plus chère de nos jours. Le module multimédia de la DS 9 laisse quelque peu à désirer. Le système de navigation par satellite se met en route très lentement et la disposition de l'infodivertissement semble datée. Heureusement qu'il y a des boutons rapides sur l'écran tactile de 12 pouces, car l'utilisation des différents menus et onglets peut difficilement être qualifiée d'intuitive.

Spécifications et performances

La DS 9 ne sera proposée qu'avec un groupe motopropulseur hybride rechargeable. Nous avons conduit la E-Tense 225 à traction avant, qui associe un moteur turbo essence 1,6 litre de 180 ch à un moteur électrique de 110 ch. La puissance combinée est de 225 ch, le couple maximum est de 360 Nm. Cela suffit à propulser la DS 9 E-Tense 225 de 0 à 100 km/h en 8,3 secondes.

La version supérieure repose sur le groupe motopropulseur Peugeot 508 PSE (Peugeot Sport Engineered), qui ajoute un moteur électrique supplémentaire de 113 ch sur l'essieu arrière. La DS 9 E-Tense 360 4X4 est donc dotée d'un système d'entraînement Viewel, d'une puissance de 360 ch et d'un couple maximal de 520 Nm. Elle sprint de 0 à 100 km/h presque 3 secondes plus vite que la E-Tense 225.

Autonomie et charge

La DS 9 hybride rechargeable s'appuie sur un pack de batteries d'une capacité énergétique de 11,9 kWh, ce qui se traduit par une autonomie WLTP de 48 kilomètres. Le chargeur interne est d'une puissance de 7,4 kW, de sorte qu'il faut moins de deux heures à une station de charge appropriée pour disposer à nouveau d'une batterie pleine. Dans une centrale électrique, cela prend environ cinq heures. Les émissions de CO2 sont de 37 grammes par kilomètre.

Comportement au volant

Non, la DS 9 n'est pas un tapis roulant. Non pas que le salon français soit inconfortable, mais nous nous attendions à mieux. La DS Active Scan Suspension, un système de suspension qui anticipe les irrégularités de la chaussée, a été empruntée au DS 7 Crossback. Il est contrôlé par une caméra et des capteurs et ajuste l'absorption des chocs, la suspension et l'angle de direction pour maximiser le confort.

Il y a deux problèmes avec cette suspension DS Active Scan. Tout d'abord, ce guide électronique ne fonctionne qu'en mode Confort (sinon les amortisseurs fonctionnent selon un algorithme différent, plus dynamique). Et ce mode confort doit être activé à chaque fois, car la DS 9 démarre toujours en mode électrique. Deuxièmement, le logiciel n'élimine pas les vibrations nerveuses de la suspension, même sur un tarmac irrégulier. Cela peut également être attribué aux solides jantes de 19 pouces (avec des pneus 235/45).

Prix belge Marque/Modèle/Version

Avec un prix minimum de 55 000 euros, la DS 9 peut difficilement être qualifiée de bon marché. En revanche, le niveau de finition standard est très généreux, surtout si on le compare à celui de la concurrence allemande. Seul le logo de la DS n'a pas (encore) le look d'Audi, BMW ou Mercedes.

>> DS9 : découvrez tous les modèles, versions et prix

DS9 E-Tense 225 - verdict du Moniteur Automobile

Avec ses lignes audacieuses, son intérieur spacieux et luxueux et son moteur hybride rechargeable, la DS 9 est une belle alternative aux modèles établis. Pourtant, elle n'est pas tout à fait à la hauteur de nos attentes, principalement parce que la marque française ne semble pas savoir dans quelle direction elle veut aller : la DS 9 n'a pas le panache sportif de Peugeot, mais ne peut pas égaler le confort de conduite supérieur de Citroën. DS a raté une énorme opportunité de faire une véritable déclaration de confort en proposant cette berline uniquement avec une suspension pneumatique. Comme au bon vieux temps.