Concept BYD Dolphin
La Dolphin est ainsi une compacte à hayon du segment C qui s’est en fait déjà écoulée à plus de 300.000 exemplaires sur son marché domestique mais qui, pour son arrivée en Europe, dans le courant de cet été, profite d’une légère remise à niveau (trains roulants recalibrés, matériaux revus à la hausse…). Mesurant 4,29 m (soit pile le gabarit d’une MG4, sa concurrente directe) et équipée d’une batterie-lame de 60 kWh fixée sur le plancher de sa structure autoportante, la Dolphin est une traction dont le moteur synchrone à aimant permanent affiche 150 kW, soit 204 ch (pour 290 Nm). À titre de comparaison, une MG4 64 kWh est à… 204 ch et 250 Nm. Son autonomie WLTP atteint 427 km et ses capacités de recharge font état d’un chargeur interne de 11 kW triphasé en courant alternatif et de 88 kW en courant continu. Elle bénéficie en série d’une pompe à chaleur ainsi que de la fonction V2L (Vehicle-to-Load) qui permet de faire jouer à la voiture le rôle de batterie pouvant alimenter des éléments extérieurs. La particularité de sa batterie est de faire appel à la technologie lithium-fer-phosphate et donc de se passer du cobalt tant décrié par ailleurs.
Conduite BYD Dolphin
On a pu en prendre très brièvement le volant dans des conditions qui ne sont pas celles d’un vrai essai. Néanmoins, sur cette version encore présentée comme de préproduction, la qualité perçue atteint un bon niveau, les sièges paraissent excellents et l’ensemble ne ressemble en rien à une chinoiserie bas de gamme. Il n’est pas question ici du design, qui reste subjectif (mais il faut quand même avoir bu beaucoup de saké pour écrire dans le dossier de presse que «son profil arrondi et sa silhouette latérale ressemblent aux lignes gracieuses d’un dauphin bondissant hors de l’eau»!), mais plutôt de l’agencement intérieur et des matériaux retenus. Grâce à un généreux empattement de 2,70 m, l’habitabilité est excellente, y compris à l’arrière (pour 2 occupants, vu la largeur restreinte) tout en ménageant un volume de coffre compris entre 345 et 1.310 litres. On ne va pas se prononcer sur les qualités routières vu les conditions de l’essai trop sommaires et vu aussi le fait que les voitures étaient équipées de pneus… hiver pour des tests dans la région de Barcelone! On attendra donc prudemment avant de se prononcer suite à de véritables essais. Mais des choses agacent déjà comme l’absence totale de sensation en provenance de la direction, l’absence aussi de réglages de la puissance de régénération (pas de mode B ou de palettes au volant) et l’omniprésence cette fois de «bip» en tous genres (en provenance des «aides» à la conduite) qui feraient presque passer le conducteur pour un imbécile. Disons-le franchement: à ce niveau d’agacement, c’est rédhibitoire.
Verdict BYD Dolphin
Pour l’heure, le prix de la Dolphin en Belgique n’est pas connu, pas même en Europe, où il devrait néanmoins se situer dans une fourchette de 30 à 38.000 € selon les pays et les TVA en vigueur. Tablons sur 34.000 € dans notre pays, soit le prix d’une MG 4. Au-delà de ce prix, la balance ne pencherait plus en faveur de la BYD par rapport à sa concurrente de chez SAIC Motor… Notons au passage qu’en traversant le monde en bateau, la Dolphin… double son prix, puisqu’en Chine elle est vendue aux alentours des 120.000 yuans, soit l’équivalent d’environ 15.000 euros! À ce prix-là chez nous, elle ferait sans doute un malheur. Affaire à suivre pour celle qui vise avant tout un marché du particulier, celui du B2C, et qui se vend actuellement au rythme de 30.000 unités par mois en Chine.
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