- Avis Rédaction /20
L’Opel Mokka « troisième » du nom succède au Mokka X qui n’était qu’une profonde mise à jour du Mokka originel. Cette fois basé sur une plateforme PSA – pardon Stellantis – qu’il partage, entre autres, avec le Peugeot 2008, le nouveau Mokka a perdu quelques centimètres en changeant de génération. Par contre il gagne en modernité et en sex-appeal avec un design resté très proche du concept car et qui arbore le nouveau visage de la marque, le fameux « Opel Vizor » tandis que l’habitacle inaugure le Pure Panel. En outre, le nouvel Opel Mokka existe également en version 100 % électrique, en plus des modèles essence et Diesel. Notre modèle d’essai est le haut de gamme essence avec le 1.2 turbo de 130 ch associé à une boîte automatique à 8 rapports, en finition GS Line.
Chouette
Au premier coup d’œil, le nouveau Mokka fait son show avec un look de concept car qui fait mouche. Compact, tendu et bien proportionné, ce petit SUV a certes perdu une dizaine de centimètres, mais il a gagné bien davantage en personnalité. Dans cette livrée GS Line sui combine une carrosserie noire à un jonc supérieur des vitres latérales rouge vif, son Opel Vizor qui fond les optiques dans la masse et son capot sculpté, le petit SUV au blitz ne manque pas de style et sort de l’image un peu plan-plan des productions habituelles du constructeurs allemand. Sans pour autant tomber dans les extrêmes « clivantes » du cousin Peugeot ! Pour le style, je dis bravo !
Dedans comme dehors soit dit en passant. Le nouveau tableau de bord « Pure Panel » a le mérite d’offrir une certaine fluidité à la planche de bord, juste mis en valeur par le liseré métallique rouge sur sa partie basse. On est loin de la complexité inutile et peu ergonomique du i-Cockpit d’un 2008. En outre, Opel reste fidèle à son bon sens et conserve des commandes physiques dédiées pour la climatisation et les fonctions principales. Bien vu !
Ayant possédé un Opel Mokka X, je peux le confirmer, le nouveau-venu n’a plus rien à voir avec la génération précédente une fois au volant. Et c’est tant mieux ! Sensiblement plus léger que son prédécesseur, le nouveau-venu offre un comportement routier plus franc et surtout progresse de manière évidente en termes de confort. L’accord moteur-boîte est convaincant et apporte au Mokka une dynamique de conduite qui le rapproche des références de la catégorie. Même si les modes Eco et Sport se veulent un peu caricaturaux et que je leur préfère clairement le mode Normal tellement plus cohérent.
Dommage
Forcément, à toute médaille son revers. S’il affiche un look sportif et sympa, l’Opel Mokka de troisième génération en paie le prix… à l’intérieur ! 10 cm en moins, ça se remarque. Je ne suis pas bien grand (1,78 m) et trouver une position de conduite presque parfaite est d’une facilité déconcertante. Mais cela implique de sacrifier l’espace aux jambes à l’arrière. Ma fille de 2 ans et demi n’a clairement pas apprécié de devoir transformer ses petites jambes en origami pour pouvoir tenir dans son siège auto. Pas le choix j’ai dû faire un compromis et avancer mon siège. Autant dire que sur longs trajets, cela devient vite fatigant…
Si au moins tout était parfait une fois le volant en mains, on lui pardonnerait bien cette habitabilité limitée. Las, l’allègement profite certes au comportement, mais le ramage n’est pas tout à fait à la hauteur du plumage. Pas de reproche au moteur, il pousse bien assez pour se faire plaisir sans se ruiner en amendes. Mais le châssis, pour confortable qu’il soit, manque de rigueur en conduite sportive, avec des mouvements de caisse trop prononcés. Il penche dans les virages, plonge au freinage et se cabre à l’accélération… je voulais une voiture, pas un bateau. J’exagère un peu, mais un peu seulement. En outre, la direction à assistance électrique vous isole complètement de ce qui se passe au niveau des roues avant. Pas de quoi inspirer une confiance débordante sur route sinueuse.
Dernier grief, avec ses surfaces vitrées restreintes, sa cellule intérieure comprimée et son habillage intégralement noir, l’habitacle n’est pas fait pour les claustrophobes et réduit encore l’impression d’espace, déjà mesurée. Mais bon, le noir, ça aide à cacher la misère aussi. Si la qualité de fabrication ne souffre pas spécialement la critique, les matériaux ont – à mon sens – fait un pas en arrière en termes de qualité par rapport au Mokka X, pourtant plus vieux de quelques années. Dommage.
Donc
Soyons clairs, sur le plan esthétique, j’adore ce Mokka. Il est juste dans les proportions, judicieux dans les détails – Opel Vizor, liseré rouge, etc. – et sort de la monotonie du constructeur allemand. Sur le plan dynamique, il fait globalement mieux que son prédécesseur mais il lui manque encore un peu de mise au point – ou une autorisation de marcher sur les plates-bandes de Peugeot ? – pour rendre une copie parfaite. Par contre, si le Mokka X pouvait encore officier en tant que petite familiale, le Mokka de l’ère Stellantis se réduit à une voiture des copains… pas trop grands. Le pas en arrière à l’arrière est manifeste et pour le père de famille que je suis, définitivement indigeste. Donc j’aime bien, mais je n’achète point !
Dans cet article : Opel, Opel Mokka
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