En bref
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Tenue de route
La 508 revient aux valeurs traditionnelles, celles qui ont fait le succès de la 406, et se profile donc à nouveau comme une «vraie» Peugeot, capable de concilier confort et comportement routier de haute tenue. Dans sa configuration 136 ch, le 2.0 HDi met davantage l'accent sur la souplesse que sur la performance pure. Linéaire et onctueux, son caractère s'accorde parfaitement à celui de la suspension, capable de procurer beaucoup de plaisir de conduite.
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Sécurité
Contrairement à certains de ses rivaux directs, Peugeot se refuse à recourir abondamment aux assistances à la conduite. La 508 ne manque pas pour autant de quoi que ce soit sur le plan sécuritaire. Ainsi, elle embarque 6 airbags, dont 2 rideaux avant/arrière. A partir de l'exécution Active, les capteurs de pluie et de lumière ainsi que le rétroviseur intérieur électrochromatique sont de série. Les phares au xénon à intensité variable et éclairage des virages sont proposés en option.
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Confort
La suspension de la 508 est notablement plus souple que celle de la 407. A l'avant, cela vient notamment des pseudo-McPherson autorisant de plus grands débattements de roues que les doubles bras parallèles, réservés à la GT. L'amortissement filtre à merveille, mais montre ses limites face aux grosses déformations. Malgré son grand empattement, la 508 est plus à considérer comme une 4 places spacieuse que comme une vraie 5 places. Notons enfin que l'insonorisation est très soignée.
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Sens pratique
Les formes du coffre à bagages ne facilitent pas l'exploitation des 473 l de volume. En cause, les charnières du couvercle (court mais large) trop intrusives. De série, les dossiers de la banquette peuvent se rabattre asymétriquement. Dans l'habitacle, les espaces de rangement sont chichement comptés. Au centre des attentions dès le début du développement du modèle, la qualité perçue est en net progrès.
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Budget
Par rapport à ses rivales directes, la 508 bénéficie d'une tarification intéressante, d'autant que sa dotation de série n'a rien de pingre. Le second niveau de finition nous semble le plus intéressant (jantes alu et climatisation automatique de série). De 140 ch à l'origine, le 2 litres a vu pour des raisons fiscales sa puissance ramenée à 136 ch sur le marché belge. Sa consommation est très mesurée, et ce en l'absence de stop&start.
Peugeot a pris le parti de ne pas barder sa nouvelle berline familiale de toute une série de gadgets électroniques. Cela facilite les opérations logistiques en phase de production et élimine aussi les risques de manques de fiabilité. En matière de confort, la marque sochalienne a également voulu revenir à des valeurs plus traditionnelles et on ne peut que l'en féliciter. Bref, la 508 est redevenue la vraie Peugeot des grands rouleurs. De plus, beaucoup d'efforts ont été consentis afin d'améliorer la finition et la qualité perçue. En matière de tarifs et de consommation, la 508 est plutôt bien positionnée, particulièrement en ce qui concerne la 2.0 HDi 136 de cet essai. Tout cela lui permettra-t-il de jouer les premiers rôles au sein de son segment ? Rien n'est moins sûr, car la concurrence est plus rude que jamais. En témoignent des marques telles que Volkswagen, voire Opel et Ford, qui, en quelques années, sont parvenues à considérablement renforcer leur image. Affaire à suivre, donc...