En bref
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Tenue de route
Le 3 litres turbo Diesel a encore gagné en puissance et en souplesse, ce qui se traduit par un surcroît d'agrément dans tous les cas de figure, et puis sa sonorité est particulièrement agréable. La boîte 7 maison lui convient parfaitement, d'autant qu'elle a gagné en rapidité de réaction. La nouvelle direction électromécanique a également su nous convaincre tant par son feeling que par sa précision. Vu les dimensions de la belle, le diamètre de braquage peut être qualifié d'honnête.
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Sécurité
Le freinage à disques ventilés est puissant, mais aussi endurant, ce qui n'a pas toujours été le cas chez Mercedes. En ligne droite, la CLS reste sensible au vent latéral, mais sur un parcours sinueux, le sentiment de sécurité et le plaisir de conduite font merveille. Vu le couple, la motricité est facilement prise en défaut. L'éclairage à diodes est actuellement ce qui se fait de mieux. Sécurité passive très soignée, avec le PreSafe et un airbag de genoux pour le conducteur.
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Confort
Le confort de suspension est un des chevaux de bataille de Mercedes. Vu le supplément demandé, l'Airmatic ne nous semble pas indispensable. Si le moteur est remarquablement insonorisé, les bruits de roulement restent trop présents. Position de conduite et ergonomie sont très soignées. Les sièges Multicontour sont les meilleurs du marché. Habitabilité généreuse à l'avant, normale à l'arrière. La climatisation fonctionne parfaitement, mais la ventilation manque un peu de puissance.
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Sens pratique
Un coupé-berline n'a pas une vocation familiale, mais l'accès aux places arrière a progressé par rapport au modèle précédent. La visibilité périphérique et la perception des contours de la carrosserie restent cependant les points faibles du modèle. Pour une voiture de ce genre, la CLS est très fonctionnelle. La dotation de série est complète et la finition irréprochable. Le vaste coffre pâtit d'un manque de hauteur et d'une ouverture trop étroite. La banquette n'est rabattable qu'en option.
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Budget
Très performante, la CLS 350 CDI sait aussi se montrer très sobre, surtout pour ses dimensions et sa masse. Avec le réservoir de série, l'autonomie est convenable, sans plus. L'option «80 l» porte le rayon d'action à près de 1.000 km. Le rythme des entretiens est défini par un indicateur de maintenance. Pour la garantie générale, Mercedes s'en tient au minimum légal. La CLS coûte cher, très cher, sans compter le prix des options! Mais on peut tabler sur une bonne valeur de revente.
Sur un marché du coupé-berline qui a bien évolué depuis 2004, la nouvelle CLS ne bénéficie sans doute plus du côté exceptionnel qui caractérisait sa devancière. Il n'en reste pas moins vrai qu'elle a gagné en maturité et demeure très agréable à regarder. Dans sa version 350 CDI, la CLS est aussi particulièrement rapide et remarquablement sobre, tandis que si son niveau de sécurité est très élevé, elle offre toujours beaucoup de plaisir de conduite. On appréciera également son habitabilité et son confort; et puis, la qualité de finition égale désormais celle de sa plus sérieuse rivale, l'Audi A7. Évidemment, toutes ces qualités se paient au prix fort, sans compter celui des très nombreuses options. Par ailleurs, ce concept de coupé- berline a aussi ses limites : une classique berline telle que la Classe E se montrera toujours plus fonctionnelle, mais nettement moins séduisante. C'est vous qui voyez...