Essai détaillé / Lexus LS 600h L

En bref

• Mécanique

  Puissances thermique (394 ch) et électrique (224 ch) inchangées, 445 ch en valeur cumulée. Avec le 4,6 litres de la LS 460 (plus importée), le 5 litres revendique la plus forte puissance spécifique des V8 atmosphériques. Le full hybrid le plus puissant du monde a vu son rendement encore amélioré, notamment par l'emploi d'huile à plus basse viscosité, des systèmes de commande retravaillés et une récupération d'énergie augmentée en décélération. Du coup, la consommation chute sous les 11 l/100.

• Tenue de route

  La LS 600h a 4 roues motrices. Commandes et liaisons au sol ont été repensées dans le souci de mieux impliquer le conducteur. La nouveauté se focalise sur la F SPORT, une première dans la gamme LS, abaissée de 10 mm et munie de stabilisateurs actifs. Notre L à empattement long doit faire sans, mais bénéficie des 5 sélections du mode de conduite la rendant plus dynamique et intéressante à conduire. Direction, toucher de freins et de chaussée (suspension à air) ont gagné énormément de corps.

• Sécurité

  Restylée, la carrosserie est rigidifiée et l'aérodynamique optimisée accroît la sérénité à bord. La LS gagne en stabilité à vive allure, en confort de roulage et en agilité. Les aides actives se sont perfectionnées: entre autres, l'antidévoiement tient désormais compte des dévers et du vent latéral. La précollision avancée A-PCS détecte les piétons et offre la vision nocturne. La L n'est pas en reste pour les airbags avec, en exclusivité, le coussin anti-sous- marinage pour le passager arrière droit.

• Confort

  La LS est un summum dans tous les domaines de l'isolation acoustique. Elle demeure la référence pour l'insonorisation des organes mécaniques et l'éradication des bruits d'air. Le modèle 2013 améliore encore l'insonorisation du roulement, notamment via les jantes canalisant leurs résonances dans des zones creuses. La L est superbement dotée pour ce qui touche le confort d'assise, surtout avec le Rear Seat Relaxation Pack. Sans oublier la clim' multizone à contrôle thermique personnalisé unique !

• Sens pratique

  La LS 600h L n'a pas de trappe à skis et son coffre reste réduit par l'encombrement de la batterie Ni-MH (il passe de 560 l dans la LS 460 à 420 l dans l'hybride). On voit mal cette limousine avec un conteneur de toit... Il est vrai que la vocation de la version longue est de transporter non la smala, mais le boss, assis à l'arrière droit avec tous les égards dus à ses rang et moyens, dont des bacs de rangement et des rideaux pare-soleil en nombre. Les portes sont à fermeture assistée soft-close.

• Budget

  139.750 euros pour cette full hybrid full option, ça paraît astronomique. Lexus se positionne pourtant loin des prix allemands, si l'on compare avec ce qu'exigent Audi, BMW ou Mercedes pour les versions longues des A8, Série 7 et Classe S, bien sûr à équipement en tout point équivalent. Le réseau après-vente Lexus n'est pas aussi développé que celui de Toyota : 11 points de service en Belgique contre 97. Et la garantie d'usine ne court sur 5 ans ou 100.000 km que pour les organes hybrides.

Conclusion / Lexus LS 600h L

Parce qu'elle est un absolu dans son genre, cette hybride de haut vol est un concept en soi. Inutile d'espérer pouvoir piocher dans une liste d'options de personnalisation futile, comme dans le cas des allemandes de haut rang. Si les possibilités d'équipement individualisé n'existent toujours pas, hormis le choix entre la dynamique F SPORT Line et la princière President Line, la dernière génération du porte-étendard de Lexus ne se trouve plus aucune vraie lacune. Et ne laisse plus aucun champ d'action à l'à-peu-près. Tout a été pensé, mûrement mis au point pour offrir un résultat qui s'approche encore un peu plus de la perfection. Et comme la voiture a gagné en caractère et dynamisme, sa conduite n'a plus rien d'inodore ou d'incolore, elle peut désormais faire craquer ceux qui sont portés sur les allemandes de luxe. Grâce, notamment, à un V8 qui n'est plus tout à fait inaudible mais capable, sans consommer beaucoup plus de 10 l/100 km en moyenne, de diffuser quelques notes grisantes à plein gaz. Non sans rouler au pas en «pollution zéro». Un bilan plus que méritoire pour une limousine de nabab.

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