En bref
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Tenue de route
Flambant neuf, le seize-cents JTDM 120 offre le meilleur couple de sa catégorie (320 Nm). De quoi procurer d'excellentes performances à la petite MiTo grâce à une boîte à 6 rapports parfaitement étagée. Reprise de la Grande Punto, l'assistance de direction est bien sûr entièrement électrique, mais elle inaugure de nouvelles fonctionnalités qui vont de pair avec l'ESP et le système DNA qui permet d'agir sur l'effort au volant. Malheureusement, tout cela ne suffit pas : la direction, bien que vive à basse vitesse, est peu communicative et, surtout, imprécise autour du point milieu
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Sécurité
Recalibré et doté de nouvelles fonctions électroniques (régulation en courbe notamment), le freinage de la MiTo est puissant, endurant, mais aussi parfaitement facile à doser grâce à la progressivité de la pédale. Malheureusement, le comportement souffre quelque peu de l'amortissement insuffisant combiné à une direction peu précise. Bien sûr, surveillée par un ESP indéconnectable, la MiTo ne surpend pas, mais elle manque de rigueur et d'efficacité. C'est dommage. Soignée, la sécurité offre tout ce dont on peut rêver : appuie-tête actifs, Isofix, airbag de genoux, ESP...
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Confort
Si le sous-amortissement général tend à privilégier le filtrage, les amortisseurs à ressorts de détente se montrent occasionnellement brusques sur certaines déformations.Heureusement, les sièges sont excellents, à l'instar de la position de conduite. Et on saluera par ailleurs les efforts entrepris dans le domaine de l'insonorisation mécanique. Eut égard à l'encombrement, l'habitabilité n'est pas très généreuse, surtout à l'arrière, où les passagers sont gênés par l'assise trop courte de la banquette,mais aussi par la faible garde au toit. Le climatiseur automatique est optionnel.
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Sens pratique
Remarquablement bien dessinée, la MiTo n'est en revanche pas particulièrement pratique. Si l'accès aux places avant est facilité par les larges portières et celui vers la banquette par les sièges avant à mémoire, la visibilité périphérique souffre de l'épaisseur des montant C. Le coffre pâtit également du style original de cette petite italienne. Il présente une contenance quelconque, mais surtout un accès difficile par la faute d'un seuil haut perché. Joliment présentée, l'instrumentation est complète, mais l'équipement de base est un peu chiche pour une voiture de ce prix.
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Budget
Performant, le 1.6 Multijet est aussi sobre. On regrettera cependant que l'autonomie soit limitée par la faible contenance du réservoir (45 l). Alfa Romeo ne fait pas de cadeaux dans le domaine des garanties, mais laisse tout de même le choix d'une extension moyennant un supplément. Hormis quelques plastiques peu engageants visuellement, la finition semble correcte. Pas particulièrement donnée compte tenu de ses prestations et de son équipement, la MiTo mise surtout sur son style pour se faire une place au soleil. Et elle y parviendra certainement.
Dans la jeune catégorie des polyvalentes dites «premium», l'achat d'une automobile se résume plus qu'ailleurs à un acte irrationnel basé sur le seul critère de visibilité sur les boulevards huppés des capitales, mais certainement pas en fonction des aspects pratiques ou d'une quelconque homogénéité. C'est le cas de la MiTo qui, avec ses airs de petite 8C Competizione, en met plein la vue et possède de ce fait tous les attributs nécessaires pour s'ériger en sérieuse rivale de la Mini. Cela dit, comme celui de sa concurrente anglo-germanique, le ramage de la petite italienne n'est malheureusement pas à la hauteur de son plumage, par la faute d'un châssis peu rigoureux qui décevra les amateurs de conduite. C'est dommage - d'autant plus que le nouveau JTDM 120 est très convaincant -, mais c'est là le choix qu'il faudra faire entre deux plaisirs, celui des yeux et celui des sens.