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Essai détaillé / Audi TT Roadster 2.0 TDI Quattro

Pionnier du cabriolet à moteur Diesel, Audi pousse la démarche encore un peu plus loin. Jusqu'au TT Roadster, en l'occurence, qui gagne aujourd'hui sa version «économique » à moteur TDI.

Prix
NC
  • Avis Rédaction 15.22 /20

Comme le TT coupé, le TT roadster repose sur une plate-forme spécifique composée d'un mélange de tôle d'acier à haute limite élastique et de profilés extrudés d'aluminium. Pour faire face aux inconvénients inhérents à une caisse «ouverte», la coque a cependant subi quelques aménagements visant à améliorer sa rigidité. On y relève notamment un tablier central supplémentaire intégrant les arceaux de sécurité tubulaires en acier, ce qui porte la proportion acier/alu à 42/58 (contre 31/69 pour le coupé) et le surplus de poids à 45 kg. Implanté en position transversale avant, le 2.0 TDI est exclusivement accouplé à une boîte mécanique à 6 rapports. Pour lui premettre de transmettre son couple sans perte de motricité, la transmission quattro a également été retenue d'office.

Conduite : 156/200

Le moteur retenu est le 2.0 TDI 170 ch «EVO II», celui à rampe commune. Grâce à ses 350 Nm disponibles dès 1750 tr/min, il offre une souplesse à toute épreuve et garde suffisamment d'allonge pour offrir de belles sensations. La sonorité travaillée de l'échappement renforce l'agrément dans l'habitacle. La boîte mécanique à 6 rapports (de série) est bien étagée et sa commande est agréable à manier. Précise et bien centrée, la direction bénéficie d'une assistance généralement bien adaptée, sauf à basse vitesse, où le moteur électrique implanté directement sur la crémaillère se montre toujours un peu trop volontaire.

Sécurité : 160/200

Repris à l'identique du TT 2.0 TFSI (et de la Golf GTI), le système de freinage ne souffre aucune critique. Il est puissant, endurant et facile à doser. Le comportement en virage reste très agréable et l'équilibre du roadster est impressionnant. Sa coque légère et rigide y est sans doute pour beaucoup. La motricité est sans faille grâce à la transmission quattro. Celle-ci donne en outre un peu plus d'assurance dans les mises en appui, dans le sens où elle retarde l'apparition du sous-virage. Le phénomène apparaît à la limite, mais toujours très progressivement.

Confort : 165/200

La suspension de série (le TT Roadster peut aussi recourir à une suspension pilotée en option) représente un juste compromis entre efficacité et confort. Le «toucher de route» reste certes un peu ferme, mais on ne s'attend pas à autre chose à bord d'un roadster sportif. La position de conduite est parfaitement ajustable, tandis que l'ergonomie apparaît elle aussi très réussie. De série, la capote se replie manuellement. La commande éléctrique fait l'objet d'un supplément qui comprend également le renforcement de la couche d'isolation phonique et thermique.

Fonctionnalité : 124/200

La capote imposante masque la vue de trois quarts arrière, ce qui n'est pas sans compliquer les manoeuvres de stationnement.Avec 250 l de volume de chargement quelle que soit la position du toit, le TT Roadster est plutôt généreux. Attention, toutefois, lors des manipulations de (dé)chargement, à ne pas souiller son pantalon sur le bouclier particulièrement proéminent. Comme de coutume chez Audi, la finition intérieure est sérieuse et dégage une qualité perçue impressionnante. De série, les espaces de rangement sont par contre peu nombreux et exigus. Eu égard au prix de base, l'équipement de série est carrément chiche.

Budget : 156/200

Au regard des prestations (29,0 s sur le 1.000m DA par exemple), la consommation apparaît très intéressante. Sur l'ensemble de notre essai, elle s'est portée à 7,8 l/100 km. En parcours autoroutier et à vitesse constante, il est même facilement possible de descendre sous la barre des 6 l/100 km. Quant au tarif, le TT Roadster TDI fait payer ses charmes et sa frugalité plutôt cher. La qualité de fabrication est néanmoins assurée, tandis que la valeur résiduelle de la voiture devrait rester supérieure à la moyenne.

Conclusion : 761/1000

En implantant le 2.0 TDI sous le capot du TT Roadster, Audi prouve à nouveau qu'agrément de conduite et plaisir au volant peuvent aussi exister en combinaison avec une mécanique à vocation économique. La formule est d'autant plus convaincante qu'elle ne nécessite même pas de grande concession de la part du conducteur. L'agilité et le comportement dynamique sont préservés, tandis que les 170 ch et (surtout) les 350 Nm du TDI prodiguent des prestations de tout premier ordre. Les gros rouleurs apprécieront sa frugalité, les plus sportifs seront ravis d'espacer un peu plus leurs passages à la pompe. Enfin, comme pour décomplexer les derniers réfractaires, Audi propose gracieusement d'omettre le logo TDI sur le coffre...

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1427 du 3 septembre 2008.

  • Agrément préservé
  • Rapport performances/consommation
  • Confort de marche
  • Rigidité de caisse excellente
  • (Dé)capotage facile et rapide
  • Qualité de finition
  • Tarif coquet
  • Equipement de série limité
  • Visibilité de trois quarts arrière
  • Remous décapoté
  • Espaces de rangement comptés

Dans cet article : Audi, Audi TT

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