Essai comparatif / Volkswagen Golf 1.6 TDI 105, Peugeot 308 1.6 HDi 112, Ford Focus 1.6 TDCi 115, Opel Astra 1.7 CDTI 110, Renault Mégane 1.5 dCi 110 et Citroën C4 1.6 HDi 112 : Focus sur les moyennes

En revenant à ses fondamentaux, le clan des moyennes se recentre enfin sur la qualité majeure qui a fait sa popularité: la polyvalence. Ce retour aux sources s’avère d’ailleurs largement bénéfique au quotidien, ce qu’illustre parfaitement la Ford Focus, qui s’impose au terme de ce comparatif. Il faut dire que la nouvelle venue a tout pour plaire: une habitabilité généreuse, une qualité de finition en net progrès et, c’est nouveau, un bilan «confort» qui n’a désormais plus rien à envier à la concurrence. Et comme le tarif reste attrayant et que le plaisir de conduite est toujours bien là... Malgré un tarif élevé (mais ça va un peu s’arranger avec l’imminente version restylée qui bénéficiera d’une prime de 3%), la 308 s’adjuge la deuxième marche du podium. Dotée d’un châssis à toute épreuve qui allie confort et efficacité, d’un moteur très sobre, d’une belle habitabilité et d’une ambiance de bord très conviviale, la Peugeot parvient in extremis à se jouer de l’Astra. Cette dernière était pourtant arrivée à marquer de précieux points dans des matières aussi essentielles que la finition, le confort global, l’efficacité routière et le prix, mais elle échoue face à la française du fait de sa mécanique rugueuse, bruyante et gourmande. En ces temps difficiles, ce dernier point est lourd à porter. Bien qu’elle ne soit pas la plus habitable ni la plus dynamique à conduire, la Citroën accroche la quatrième position grâce à un confort inégalé (mais à condition de ne pas trop abuser des grandes jantes) et un positionnement prix/équipement plutôt équilibré. L’argumentaire est en tout cas suffisant pour prendre le pas sur l’habitabilité limitée et les percussions de la suspension de la Mégane. Cela dit, il faut tout de même rester lucide: bien qu’elle perde des points en matière de sécurité (absence d’ESP), la Renault compensera certainement ses lacunes aux yeux des acheteurs par son prix de vente cassé grâce à ses 15% de prime. Pourtant plébiscitée (y compris par nos essayeurs d’un jour), la Golf termine assez curieusement dernière de cette rencontre. Une place un peu ingrate et sans doute à relativiser, mais qui s’explique mathématiquement par un tarif élevé, un équipement sommaire, l’absence de contrôle de trajectoire et une efficacité routière légèrement inférieure à celle de ses concurrentes. Comme souvent, tout est affaire de nuances. Mais on sait bien qu’elle conservera de nombreux adeptes, que ce soit pour l’image valorisante qu’elle dégage, pour sa qualité de fabrication et de finition, pour la sobriété de son TDI ou tout simplement sa polyvalence, une qualité à laquelle elle est toujours restée fidèle.