Rangez donc votre GPS et ressortez la (vieille) carte routière qui traîne dans votre bureau ou au fond du vide-poches. Ou mieux, achetez-en une toute nouvelle. Choisissez une destination et allez-y sans chercher la facilité de l'autoroute à tout prix. Après une éventuelle course d'approche autoroutière, préparez un parcours par les nationales et les routes régionales ou départementales. Mieux : tentez de repérer les chemins de traverse à la découverte de routes et paysages inédits. Un plaisir automobile à faire de préférence en couple ou en duo.
Choisir sa carte
Une bonne carte routière doit avoir une échelle suffisante pour offrir un panorama complet des routes avec une hiérarchie routière directement identifiable. Elle doit aussi être facile à manipuler. On évite donc l'atlas mondial et la carte du pays qui mesure 5 m sur 3 m. Une échelle au 1/100.000e ou au 1/200.000e est parfaite. De plus, la carte routière efficace est celle qui exagère intentionnellement la taille des routes pour mieux les faire ressortir. Pour la traversée des villes, il faudra envisager un plan plus détaillé (1/50.000e au minimum) ou se fier aux panneaux de direction et à son sens de l'orientation.
Apprendre à lire la carte
Pour bien lire sa carte, il vaut mieux connaître les codes couleurs et les symboles essentiels. Il suffit de faire confiance à la légende pour s'y retrouver aisément et y reconnaître les châteaux, églises, parcs, lacs, points de vue, routes pittoresques, sites touristiques, pentes raides, etc. Une fois dans la voiture, à chacun sa méthode : le Nord devant soi ou la carte qui tourne au gré des coups de volant. L'index du copilote qui trace le chemin au fur et à mesure est également une bonne solution. Même s'il doit penser à garder un oeil sur la route pour ne pas louper la prochaine intersection.
Travail d'équipe
Partir seul en conduite avec carte routière demande de la concentration, un peu de mémoire et, souvent, des arrêts pour se repérer. Mais, pour des raisons de sécurité, pas question de la poser sur les genoux ou sur le volant. En équipe, c'est plus sympathique et souvent plus amusant avec un peu de discipline. Et les quelques quiproquos du genre « je t'avais dit à droite » ou « à gauche, non à droite, non à gauche quand même » ou bien le « euh ! c'est là qu'il fallait tourner » et le sempiternel « je te l'avais bien dit » finiront en bons souvenirs, voire en sketch au prochain barbecue entre amis. L'essentiel est quand même de prendre du bon temps. Au conducteur à exprimer calmement ses doutes sur le chemin et au copilote à le guider au mieux, sans s'énerver.
La signalisation routière
Le pilote ne doit pas se reposer uniquement sur les indications de son acolyte. Il peut s'aider de la signalisation routière - bien que de moins en moins présente depuis l'arrivée des GPS - pour connaître sa position et la direction à suivre. Le copilote doit penser à lui indiquer suffisamment tôt à l'avance les villes et villages en approche ou à suivre, ainsi que le type de route ou des points de repère. L'anticipation et la communication sont essentielles dans le cockpit. Au moins, on évitera les discussions sur la couleur du papier peint, sur le discours du Premier ministre ou sur la dernière blague du collègue un peu lourd.
Mises au point à la pause
Le but de ce trip à la carte est d'abord de profiter de sa voiture pour une balade pittoresque et/ou gourmande. Chaque pause, toutes les heures ou toutes les 2 heures, est l'occasion d'un bilan du parcours et de discussions sur la suite du trajet et des endroits à voir ou visiter. C'est aussi le moment de demander aux locaux des conseils. Le passant étant évidemment le joker en cas de « je sais pas trop où on est là ». Et si pour le retour, on est pressé de rentrer, les bonnes autoroutes et voies express sont également imprimées sur la carte. Au pire, si on est vraiment perdu, il reste le GPS. Mais, promis, en cas d'urgence uniquement.
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