Alors que Tesla accumule les contretemps dans la construction et la mise en fonction de sa gigafactory à Berlin, le constructeur américain a introduit une demande d’approbation modifiée auprès des instances publiques allemandes pour inclure une usine de cellules de batteries. L’objectif étant désormais une ouverture à la fin 2021, sans que le gouvernement allemand n’ait pu garantir un quelconque calendrier de validation de ladite demande.
Tesla à Berlin : des voitures et des batteries
Initialement, Tesla prévoyait de produire des Tesla Model 3 et Model Y dans sa gigafactory de Berlin dès le mois de juin 2021. Las, les retards – principalement liés à des contretemps administratifs et des recours d’associations écologistes locales – rendaient cette inauguration de moins en moins probable.
Désormais, Tesla vise une mise en production à la fin de l’année 2021 avec l’intention d’ajouter à la production de voitures celle de cellules de batteries. Cette modification implique une révision du dossier au niveau administratif et le gouvernement allemand a donc déclaré qu’il lui était impossible d’établir ou d’annoncer un calendrier de validation.
« Comme il n'y a pas d'autres détails sur la nature et la portée des changements prévus, les déclarations sur le processus et le temps qu'il faudra pour prendre une décision finale ne peuvent être faites qu'à un stade ultérieur. » (Ministère de l'Agriculture de l'État allemand du Brandebourg)
Pour Tesla, l’enjeu est majeur. Disposer d’un site de production en Europe constitue un élément essentiel à l’essor de la marque sur le marché du Vieux Continent. À plus forte raison avec la pandémie et les restrictions liées à cette dernière qui compliquent singulièrement les échanges commerciaux avec les sites de production actuels de la marque, situés aux États-Unis et en Chine.
Enjeu stratégique
Après une phase conquérante qui l’a vu se placer en leader mondial du marché de la voiture électrique, le constructeur américain doit désormais composer avec la concurrence des grands constructeurs automobiles qui multiplient les lancements de modèles 100 % électriques à tous niveaux de gamme. Une opposition sur laquelle Tesla garde encore le dessus grâce à son arme secrète : son réseau de Superchargers. Mais sur ce plan, la concurrence s’organise et se développe également, tantôt financée par des acteurs indépendants, des start-ups, tantôt soutenus par les pouvoirs publics et les grands groupes automobiles ou du secteur de l’énergie. Un constat surtout valable en Europe.
Tesla vs Europe et Chine
Il est donc nécessaire pour Tesla de pouvoir répondre à la demande de sa clientèle selon de nouveaux critères plus traditionnels. Il est de moins en moins tenable pour la marque américaine de ne livrer ses véhicules que par vagues trimestrielles, en raison de contraintes de transport depuis les USA ou la Chine.
En outre, le peu d’entrain des instances allemandes à accélérer le lancement opérationnel de la gigafactory Tesla à Berlin fait écho aux démêlés de la marque en Chine ou les Tesla Model 3, Model S ou Model X se voient interdire l’accès aux autoroutes ou aux bases militaires, tandis que son service après-vente et la qualité même des produits sont remis en cause par les clients et les instances publiques.
Source : Boomberg
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