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Industrie et économie / Renault : Dacia s'internationalise, les VE bientôt au même prix que les moteurs thermiques

Rédigé par Yeelen Möller le 09-02-2021

Le PDG de Renault, Luca de Meo, a développé son plan Renaulution dans une interview accordée à Automotive News Europe. C'est assez professionnel, mais cela donne un aperçu intéressant de l'industrie de la part de l'un des meilleurs spécialistes.

Nous avons déjà publié sur la Renaulution, le plan pluriannuel de Luca de Meo pour Renault, Dacia, Lada et Alpine. Mais le PDG du groupe français a révélé à Automotive News Europe des informations sur l'aspect commercial et financier, car le plan ultime est bien sûr de remettre l'entreprise déficitaire sur le droit chemin. Ce faisant, M. de Meo ne parie pas sur un seul cheval, mais sur plusieurs écuries, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de son entreprise.

Approche globale

Le groupe Renault réalise plus de la moitié de son volume de ventes en dehors de l'Europe, mais seuls 25 % de ses bénéfices proviennent de l'extérieur de notre continent. Selon M. de Meo, cela est dû à la mauvaise gestion de ses prédécesseurs : des modèles à bas prix ont été envisagés pour pénétrer les marchés en développement, mais selon lui, un modèle un peu plus haut de gamme aurait dû être introduit pour établir définitivement la marque Renault sur ces marchés. Le résultat est que les chiffres de ventes ont de nouveau chuté.

De Meo veut résoudre ce problème en faisant venir le Duster et le Bigster en Amérique du Sud également, ce qui devrait assurer une plus grande marge de profit. Au départ, les deux modèles se croiseront sous le nom de Renault, alors qu'ils sont connus sous le nom de Dacia. En effet, Renault n'est pas encore suffisamment positionné sur ces marchés, ce qui devrait être résolu dans les dix ans à venir, après quoi Dacia se forgera également une réputation mondiale.

Des VE aussi chers que les moteurs à combustion interne, ou plutôt l'inverse

L'objectif du groupe Renault est également de moins se concentrer moins sur les volumes absolus, et plus sur la rentabilité et des marges plus importantes. Cela ne signifie pas pour autant que les chiffres de production doivent baisser : en 2020, le groupe a produit 2,72 millions de voitures, en 2025 il devrait en produire plus de 3,5 millions, avec une meilleure utilisation des nombreuses usines du groupe également.

D'ici 2025, de plus en plus de voitures électriques de Renault et d'autres constructeurs seront également sur le marché, un mode de motopropulsion qui, selon M. de Meo, ne sera pas plus cher qu'une voiture à moteur à combustion interne. Parce que les batteries et les moteurs électriques deviennent un peu moins chers, mais surtout parce qu'il sera de plus en plus coûteux de développer ces moteurs à combustion interne pour répondre aux normes environnementales plus strictes. Selon M. de Meo, il s'agit d'une course entre les fabricants jusqu'à ce point de commutation, et il veut être le premier, notamment parce que les VE rapportent plus d'argent en chiffres absolus que les moteurs à combustion interne, même s'ils ont une marge plus faible en termes relatifs.

Enfin, M. de Meo donne quelques informations sur la R5 électrique : ce véhicule d'inspiration rétro remplacera la Zoé, qui est sur le marché depuis 2012, bien que le modèle ait subi un important lifting en 2019. De plus, il laisse la porte entrouverte pour une interprétation électrique moderne de la Renault 4...

Twitter: @yeelenm / Instagram: @yeelenm

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