Les 24 Heures de Francorchamps – comme elles s’appelaient alors – sont nées en 1924. À l’époque, la marque fondée par August Horsch existait déjà depuis quinze ans. S’il n’y avait pas d’Audi au départ de cette première édition, la marque a toujours été très fidèle à l’épreuve. Et cette année, 99 ans plus tard, pas moins de 13 Audi R8 LMS, toutes catégories confondues, ont pris part au double tour d’horloge spadois, devenu «la plus grande épreuve GT au monde». Jamais la marque aux quatre anneaux n’avait été aussi bien représentée dans les Ardennes.
Réservée aux voitures de la catégorie GT3 depuis 2011, la course phare du championnat d’Endurance organisé par SRO est toujours un événement particulier pour les différentes marques impliquées plus ou moins officiellement par le biais de leur service Compétition Client. Cette année encore, Audi Sport n’avait pas fait les choses à moitié. La marque d’Ingolstadt exposait notamment dans le paddock l’impressionnante Audi S1 e-tron quattro rendue célèbre par le regretté Ken Block – une voiture extrême 100% électrique qui avait rallié Spa par la route pour la parade mercredi soir. Mais surtout, pour Audi, l’objectif était clair: décrocher une cinquième victoire dans «l’ère GT3».
SENSATIONS FORTES
Aux côtés d’Evert et Philippe, les deux vainqueurs du concours organisé par Le Moniteur Automobile en collaboration avec Audi, nous avons pu vivre cette 75e édition des «24 Heures» d’une manière différente, avec le secret espoir de voir briller aussi les équipes belges engageant des Audi R8 LMS: le team Boutsen VDS, mais aussi et surtout le Comtoyou Racing, qui alignait l’une des quatre voitures «officielles» engagées en Pro, avec donc de réelles chances de victoire au classement général.
Depuis 2011, année où l’épreuve est devenue la chasse gardée des voitures de la catégorie GT3, Audi s’est imposé déjà à quatre reprises. En 2011 avec le trio Franchi/Scheider/Ekström, en 2012 avec Piccini/Rast/Stipple, en 2014 avec Vanthoor/Winkelhock/Rast, et en 2017 grâce à l’équipage formé par Winkelhock, Gounon et Haase. Mais, depuis, la victoire se refuse à Audi même si la marque a, chaque année, animé les avant-postes. Si plusieurs Audi se sont mêlées à la lutte pour la victoire, menant régulièrement la course tout au long du double tour d’horloge, ce ne fut hélas pas le cas pour la voiture de pointe du team Comtoyou, emmenée par nos compatriotes Fred Vervisch et Gilles Magnus, associés à l’Allemand Christopher Haase. Trois pilotes officiels Audi Sport qui devaient se contenter de la 8e place finale.
COUPE DU ROI
Cette année encore, la victoire s’est quasi jouée au sprint, l’essentiel étant de rester idéalement placé jusqu’au dernier relais en évitant les inévitables écueils d’une course mettant aux prises une soixantaine de montures aux performances proches. Auréolée d’un extraordinaire palmarès au niveau international, avec plus de 200 titres conquis partout dans le monde, l’Audi R8 LMS n’ajoutera pas cette année une victoire supplémentaire à son actif. Il s’en est fallu de peu. À peine 12 secondes, après 24 heures de course. L’Audi R8 LMS GT3 Evo2 #17 de Engstler/van der Linde/Thiim terminait sur le podium, dans le sillage des vainqueurs.
Grâce aussi à ses autres podiums, dont celui décroché en Gold Cup par nos compatriotes Maxime Soulet et Nicolas Baert notamment, Audi repartait de Spa avec malgré tout un très beau trophée. Celui de la célèbre Coupe du Roi, décerné au constructeur ayant signé le plus beau résultat d’ensemble, toutes catégories confondues. Une récompense amplement méritée pour la marque aux quatre anneaux, qui a toujours veillé à soutenir les équipes lui faisant confiance dans le cadre de ses différents programmes Compétition Client. Rendez-vous en 2025 pour la cinquième victoire d’Audi à Spa?
[11:16] Frédéric KeversMais qu'en ont pensé les gagnants du concours ?
Philippe, 52 ans, Arlon, administrateur de fonds
«La course au plus près!»
«Lecteur fidèle du Moniteur Automobile, je participe régulièrement aux concours proposés par le magazine… sans grand succès à ce jour. J’étais donc agréablement surpris d’apprendre que, cette fois, j’avais gagné la possibilité d’assister à cette course mythique des 24 Heures de Francorchamps au sein de la structure VIP d’Audi. Ma dernière visite aux 24 Heures remontait à l’époque où Maserati trustait les premières places avec la magnifique MC12.
Dimanche, à 9h30, sur le circuit, il règne une certaine effervescence chez Audi Sport, qui place deux R8 LMS sur le podium provisoire. Je suis accueilli par Mathias (Audi), Vincent et Alex (Le Moniteur Automobile) qui me présentent le programme de la journée. Après un rapide café, nous partons visiter le paddock de Pirelli, fournisseur officiel du championnat. La responsable des relations publiques nous explique en détail la logistique liée à la fourniture, au montage et au gonflage des pneus pour l’ensemble des écuries du plateau des 24 Heures. Je suis surpris d’apprendre que plus de 30 semi-remorques sont nécessaires pour assurer un week-end de course comme celui-là. Le climat local impose en effet la mise à disposition de pneus slicks et… pluie. Nous partons ensuite visiter les paddocks. Vincent connaît tous les recoins du circuit et partage nombre d’anecdotes. L’accès à la voie des stands n’est désormais malheureusement plus possible, sécurité oblige. Nous retournons ensuite chez Audi et pouvons suivre la course face aux stands avec une vue imprenable sur le célèbre Raidillon. Toujours très impressionnant! J’en profite également pour jeter un œil à l’armada d’Audi RS qui garnissent l’hospitality.
Après le déjeuner, nous partons à bord d’une Audi RS Q8 faire le tour du circuit par l’intérieur. Au volant, un «retraité» des 24 Heures pour qui la piste n’a plus de secrets. La proximité de cette piste nous permet de voir combien les décélérations sont intenses et courtes, notamment au bout de la ligne droite après le Raidillon. Impressionnant! Ensuite, retour au paddock et à l’hospitality Audi pour assister au sacre d’une équipe concurrente. Déception dans le clan Audi évidemment, mais de mon côté la journée était très sympa. Merci le Moniteur Automobile, Audi, Vincent et Alex. À l’année prochaine!»
Evert, 41 ans, Bornem, entrepreneur en construction
«Un fan de course ne peut rêver de meilleure expérience»
Pour les amoureux de courses d’Endurance comme moi, les 24 Heures de Spa sont l’un des points d’orgue de la saison. Pouvoir y assister au premier rang grâce au Moniteur Automobile et à Audi c’est encore une autre dimension. L’expérience démarre idéalement avec l’accueil chaleureux qui nous est réservé dans la loge Audi, qui offre une superbe vue sur l’Eau Rouge et le Raidillon. Quand je suis arrivé sur le circuit, la course avait déjà démarré depuis 16 heures, mais il restait encore 16 voitures dans le tour du leader. La tension était palpable et comme les autres invités d’Audi, nous étions contents du classement. La bataille faisait rage en tête entre la R8 #40 et la R8 #17. Un podium virtuel réunissant huit anneaux: difficile d’imaginer meilleure façon de célébrer les 40 ans d’existence d’Audi Sport.
Grâce à la compétition régulée par la BoP (Balance of Performance), la différence par rapport aux autres voitures était cependant minime, et le moindre événement pouvait entièrement bouleverser le classement. Grâce à Audi, j’ai pu assister depuis les stands à un changement de pneus de l’Audi R8 #25. L’adrénaline était aussi palpable que les décibels quand la R8 LMS GT3 a redémarré. Vivre l’action de plus près semblait impossible…
Mais après un agréable lunch dans la loge Audi, une expérience encore plus incroyable nous attendait: un tour en bord de piste le long du circuit. Avec des GT3 passant à toute vitesse à quelques mètres seulement. Les souvenirs resteront gravés longtemps sur mes rétines… et dans mon smartphone. Impossible d’imaginer une immersion plus totale! Une expérience tellement forte en fait que je ne m’étais pas rendu compte qu’entre-temps, nous n’étions plus qu’à 2 heures de l’arrivée. La R8 #17 de Nicki Thiim était en lutte pour la 3e place. Il assurait le spectacle en échangeant régulièrement sa position avec la Porsche de Kevin Estre. Plusieurs fois, les voitures allaient visiter les bas-côtés en herbe.
Finalement, Thiim parvenait à s’offrir le podium au terme d’un thriller de 24 heures. Hélas, Audi Sport ne pouvait pas célébrer ses 40 ans avec une nouvelle victoire, mais je suis certain qu’ils seront de nouveau là l’an prochain pour s’imposer à nouveau. Et pour terminer en beauté cette journée, après la course et la cérémonie de podium, quoi de mieux qu’une petite balade au pied du Raidillon au milieu des voitures participantes…
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!