Le but premier d’une huile de lubrification pour moteur est de limiter les frictions entre certaines pièces et donc leur échauffement ainsi que leur usure. Mais, bien que limitées, ces frictions sont toutefois inévitables et lors de leur fonctionnement, ces pièces en mouvement vont générer des microparticules d’abrasion métalliques. En circulant, l’huile va les transporter jusqu’au filtre à huile qui les retiendra pour la purifier.
Une autre utilité de l’huile pour moteur, c’est de permettre de protéger efficacement les pièces mécaniques contre l’oxydation et la corrosion. En effet, lors de la combustion du carburant (essence, Diesel, gaz naturel ou LPG), la formation de gaz entraîne la création d’acides nuisibles pour la durabilité dans le temps des pièces du moteur.
Enfin, l’huile pour moteur permet aussi d’évacuer l’énergie calorifique (la chaleur) produite par les frottements des pièces mécaniques entre elles et la combustion du carburant. Elle intervient dès lors en complément du liquide de refroidissement, lequel ne peut atteindre certaines zones comme les pistons ou l’arbre à cames, par exemple. Notez qu’outre la qualité de l’huile de base, toutes les fonctions de limitation de l’usure, de protection contre la corrosion, de refroidissement et bien d’autres encore, sont également le résultat de la présence d’additifs dans l’huile, un sujet sur lequel nous reviendrons ultérieurement.
Les types d’huile
Il existe 3 types d’huile: les huiles minérales, les huiles synthétiques et les huiles semi-synthétiques.
L’huile minérale est issue du raffinage de pétrole brut. Peu chère, elle demande cependant des vidanges plus fréquentes, car elle perd rapidement ses qualités lubrifiantes et entraîne une consommation de carburant plus importante du fait qu’elle est plus épaisse, moins fluide. Par ailleurs, elle supporte moins bien les températures élevées. Mais attention, lorsque le livret d’entretien d’un véhicule (généralement ancien) préconise d’utiliser de l’huile minérale, il est recommandé de suivre cette instruction. C’est généralement le cas pour les véhicules de plus de 30 ans ou pour ceux équipés d’un moteur Diesel sans turbo et ayant effectué un kilométrage important.
Deuxième type d’huile, la synthétique est élaborée à partir d’une huile de base, mais elle bénéficie d’un raffinage plus poussé afin d’atteindre des caractéristiques précises comme une meilleure protection du moteur contre l’usure, une amélioration des performances, notamment en matière de puissance et de consommation, une formation de dépôts de combustion limitée, des intervalles de vidange allongés et un fonctionnement garanti même en cas de températures extrêmes (froides ou chaudes). Revers de la médaille, elle est plus chère à l’achat. Mais les voitures actuelles recourent toutes à cette huile synthétique, car les minérales ne sont pas capables de fournir les performances requises. En règle générale, ce type d’huile est également conseillé aux conducteurs sollicitant fortement leur moteur (nombreux trajets urbains avec arrêts et redémarrages fréquents et/ou conduite sportive).
Enfin, l’huile semi-synthétique est un mélange d’huile minérale et d’huile de synthèse. Mais selon Oliver Kuhn, directeur adjoint du laboratoire des huiles de LIQUI MOLY, «ces huiles semi-synthétiques jouent un rôle de moins en moins important sur le marché parce que leurs performances ne sont pas assez élevées en raison de leur teneur en minéraux.»
Plus on vidange, mieux c’est?
Faire une vidange tous les 10.000 km, c’était la norme il y a 20 ans ou plus. Les huiles proposées aujourd’hui, et plus particulièrement les huiles synthétiques, sont nettement plus performantes et il est donc possible de parcourir plus de kilomètres qu’auparavant avant de passer par la case vidange. Pour le consommateur, cela représente un gain de temps (moins d’immobilisation du véhicule) mais aussi d’argent (réduction des coûts de fonctionnement).
Bien évidemment, l’environnement y gagne aussi! Cela étant, il est toujours préconisé de respecter les intervalles prévus par les constructeurs (généralement de 20.000 à 30.000 km ou, pour les plus petits rouleurs, une fois par an). Mais attention, les voitures plus âgées ne tolèrent pas les huiles de synthèse. Les joints de leurs moteurs résistent mal aux capacités détergentes des additifs présents dans les huiles synthétiques, ce qui peut être à l’origine de fuites.
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